L'épilepsie se caractérise par la répétition de crises imprévisibles soudaines et souvent brèves qui prennent des formes diverses. Cette affection chronique du cerveau est liée à la survenue de décharges électriques anormales se produisant au sein de réseaux de neurones. Ces décharges partent d'une partie du cerveau dans l'épilepsie focale (anciennement partielle) alors qu'elles concernent l'ensemble du cerveau dans l'épilepsie généralisée. La fréquence des crises est variable mais il faut au moins deux crises spontanées pour définir la maladie. Le type le plus courant, qui touche six personnes sur dix, est l'épilepsie idiopathique sans cause connue. Les traitements antiépileptiques n'agissent pas sur la cause de la pathologie, ils réduisent le risque de récidive des crises ou permettent de les contrôler. La stratégie thérapeutique repose sur l'utilisation d'une monothérapie adaptée au type d'épilepsie en première intention, en cas d'échec, le passage à une seconde monothérapie doit être envisagé. Lorsque cette solution échoue on envisage une association de médicaments. Le choix d'un traitement personnalisé est essentiel dès que le patient entre dans la maladie. « Le risque est de proposer une molécule qui ne convient pas au type de la maladie ou au malade lui-même et qui conduit à une mauvaise observance, précise le Pr Stéphane Auvin, Université Paris Diderot. À ce jour les molécules utilisées en monothérapie ne sont pas assez nombreuses pour pouvoir disposer d'un choix thérapeutique efficace le plus large possible avec un profil de tolérance qui convient aux contraintes et au mode de vie du patient. Nous savons qu'un enfant épileptique sur deux a des troubles de l'apprentissage, dans ce contexte, les cliniciens attendent d'un traitement qu'il n'aggrave pas la situation. »
Un traitement simple en monoprise quotidienne
Lancé en 2012 en France, Zebinix (acétate d'eslicarbazépine) est initialement indiqué en association chez l'adulte dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation secondaire et après échec de deux monothérapies. Désormais, il est indiqué dans cette même indication chez les adolescents et les enfants de plus de six ans. Il dispose également d'une nouvelle indication en monothérapie dans le traitement de l'épilepsie partielle avec ou sans généralisation chez les adultes. Ces deux nouvelles indications permettent d'élargir l'offre thérapeutique. « Sur le plan de la tolérance, il n'y a pas eu à déplorer la survenue de nouveaux effets inattendus ou émergents comparativement à ce qui a été observé dans les études menées en association remarque le Pr Louise Tyvaert CHU de Nancy. Le fait que ce traitement soit en monoprise est un réel avantage notamment chez l'adolescent et l'enfant. » À partir de six ans la titration est simple, la posologie initiale est de 10 mg/kg/jour elle est augmentée de 10 mg/kg/jour toutes les semaines ou les deux semaines jusqu'à 30 mg/kg/jour. Chez l'adulte à partir de 60 kg la titration se fait en partant de 400 mg pendant la première semaine. La dose maximale est fixée à 1 200 mg par jour.
D'après une conférence du laboratoire Eisai
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