Les risques, en cas de diabète gestationnel, de prééclampsie chez la mère, de prématurité et de malformations cardiaques chez l’enfant mettent en évidence l’importance du dépistage, comme le souligne une étude de l’assurance-maladie et de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Alors que le diagnostic d’un diabète pendant la grossesse atteint une prévalence de 7 %, une étude démontre pour la première fois, à l’échelle nationale, les risques encourus par la mère et l’enfant.
Le diabète diagnostiqué durant la grossesse peut être apparu pendant cette période, généralement au cours du deuxième trimestre. Il peut également être antérieur à la grossesse et non diagnostiqué. L’étude de la Caisse nationale de l’assurance-maladie (CNAMTS) et de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a isolé ces deux groupes afin de rendre plus fiables les résultats publiés aujourd’hui dans la revue « Diabetologia ».
Il apparaît que les mères atteintes d’un diabète pendant la grossesse ont un risque accru de complications périnatales : elles accouchent par césarienne dans 28 % des cas contre 20 % pour les femmes sans diabète, les accouchements prématurés surviennent dans 8 % des cas, contre 6 %, enfin, la prééclampsie apparaît dans 2 % des cas contre 1 % chez les non-diabétiques.
Le bébé, quant à lui, présente 1,2 fois plus de risque de malformations cardiaques. Par ailleurs, plus le diabète est sévère, nécessitant notamment le recours à l’insuline, et plus ces complications sont fréquentes. Les nouveau-nés ont ainsi un risque multiplié par deux d’avoir un poids de naissance élevé.
Les auteurs de cette étude insistent par conséquent sur l’importance du dépistage précoce pendant la grossesse, invitant les professionnels de santé à la plus grande vigilance en ce qui concerne le surpoids, l’obésité, l’âge de la mère (supérieur à 35 ans), ainsi que les antécédents familiaux.
Cette sensibilisation aux risques est d’autant plus importante que la prévalence du diabète augmente dans la population. « Un suivi rigoureux de la mère avec un traitement diététique et/ou de l’insulinothérapie limite les complications pour la mère comme pour l’enfant », conclut l’étude.
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