Pour la première fois, une corrélation entre le diabète et les troubles neurocognitifs est mise en évidence chez les personnes vivant avec le VIH, quel que soit leur âge. Et ce, alors que la charge virale est bien contrôlée par le traitement antirétroviral. Une étude publiée dans la revue « Neurology » par les équipes du centre de recherche épidémiologie et bio statistique de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en collaboration avec le CHU de Bordeaux, fait apparaître que 20 à 50 % de ces personnes présentent des troubles neurocognitifs légers, notamment au niveau de la mémoire.
Cette étude a suivi pendant deux ans 9 000 patients dont 400 vivant avec le VIH. Parmi ces derniers, 39 étaient diabétiques et 33 avaient une hyperglycémie à un stade « prédiabétique ». De manière générale, ces personnes ont été globalement moins performantes dans les tests sollicitant la mémoire, les fonctions exécutives, l’attention, la vitesse psychomotrice, le langage et la dextérité manuelle que les autres séropositifs non diabétiques. Il s’agit d’un constat. À la recherche fondamentale de prendre le relais pour en trouver les cause. Selon le Pr Geneviève Chêne, directrice de l’étude, il reste à « objectiver si des lésions des microvaisseaux sanguins provoquées par l’hyperglycémie permanente sont accélérées par le virus du VIH lui-même ». Les chercheurs soulignent l’importance d’un dépistage et de la prévention alors que la prévalence du diabète chez les séropositifs est de 5 à 10 %.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques