13 millions de Français souffrent de rhumatismes inflammatoires chroniques. C'est dire que le poids financier de ces maladies est élevé et va encore augmenter avec le vieillissement de la société, explique le Pr Christophe Richez (service de rhumatologie du CHU Pellegrin, Bordeaux). Depuis l'arrivée des biothérapies, notamment des anti-TNF alpha, la mortalité de la polyarthrite rhumatoïde, par exemple, a aussi baissé de 10 %. Comme les patients sont traités plus tôt et mieux, le nombre d'années de vie en incapacité globale a augmenté, avec d'importantes conséquences sur la vie quotidienne des malades et des coûts croissants pour la société. »
Pour venir à bout de ces maladies invalidantes, le Laboratoire UCB, qui commercialise Cimzia (certolizumab pegol), a choisi d'investir davantage en immuno-rhumatologie. « Nous privilégions la valeur au volume et mobilisons nos équipes R & D autour de l'identification de sous-populations pouvant bénéficier de nos médicaments et y répondre avec des résultats très significatifs. Ce qui est loin d'être une évidence en rhumatologie… », précise Emmanuel Caeymaex (Immunology Patient Value Unit Head d'UCB). Pour l'heure, les résultats enregistrés avec le romosozumab dans l'ostéoporose et le bimekizumab dans le rhumatisme psoriasique sont très prometteurs.
Une plateforme e-santé sécurisée
Mais convaincu que, pour soigner ces patients, la mise au point de molécules innovantes ne suffit pas, le laboratoire a décidé de privilégier le dialogue malade-professionnel de santé. Une bonne compréhension de la maladie et de son traitement influence en effet l'observance et le suivi, donc l'efficacité thérapeutique. Partant du constat que toutes les maladies chroniques alimentent des opinions et des craintes difficiles à aborder avec son médecin ou son pharmacien, trois projets visent ainsi à informer et faciliter ce dialogue :
. L'étude CARNet, réalisée pendant un an auprès de 320 personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde, montre que l'utilisation d'une plateforme e-santé sécurisée (Sanoïa) - développée avec la Société française de rhumatologie et les associations ANDAR, AFLAR, AFS - est bénéfique. Les patients connectés peuvent mesurer les évolutions de leur maladie, accéder à des informations personnalisées, préparer leur consultation, d'où une amélioration de la prise en charge.
. La plateforme en ligne Clés de dos (www.clesdedos.com), créée par l'association de patients ACS France, en partenariat avec UCB, joue le même rôle mais facilite aussi les échanges entre malades souffrant de spondylarthrite axiale sur Facebook.
. Le programme EPOC, créé avec la Fondation Arthritis et 4 associations de patients, a servi à concevoir des brochures d'information et des aides pour préparer les rendez-vous avec le médecin.
* D'après une conférence du Laboratoire UCB.
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