SAVIEZ-VOUS que les anciens Égyptiens utilisaient des préparations à base d’excréments de crocodile, de miel, d’huiles de safran ou d’acacia mélangées à de la pulpe de grenade ou de figue comme moyen contraceptif (placées dans le vagin pour empêcher la pénétration du sperme) ? Et que les bâtisseurs de pyramides avaient également inventé le stérilet ? Une découverte attestée par la présence de petites boules de cuivre ainsi que d’autres types de substances, dans l’utérus de momies. Saviez-vous encore que cet autre classique de la contraception, le premier préservatif, apparu il y a près de 3 000 ans, toujours en Égypte, fut réalisé avec du papyrus ? Puis que l’accessoire décrivit un large spectre de matières allant du papier de soie huilé (Chine) aux rubans, en passant par les écailles de tortue (Japon), le cuir, les boyaux d’animaux et autres tissus ? Non ? Alors jetez-vous sur cette petite « histoire de la contraception », riche de surprises et de découvertes, qui fait office d’article d’introduction à ce dossier. Et comme cette histoire est toujours en marche, nous en avons également tourné les pages les plus modernes. Avec pour mot d’ordre constant, « reproduction interdite », les méthodes contraceptives n’ont en effet cessé d’évoluer, de gagner en fiabilité et en innocuité. Ce qui n’a pas empêché quelques crises de confiance, telle celle très récente survenue autour des pilules de 3e et 4e générations, ou la vive polémique soulevée par l’ouverture de la vente des tests de grossesse en GMS… Enfin, à l’opposé de la contraception, nous nous sommes aussi attachés à rappeler les grands principes des techniques de procréation médicalement assistée. Car lorsque la reproduction interdite n’est plus un choix délibéré, mais un obstacle naturel au désir d’enfant, pharmacie et médecine forment alors le couple le plus fécond qui soit…