Selon une information confirmée par l'instance de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), des patchs ont été vendus 1 500 euros à des patients participant à l'essai clinique sauvage des Prs Joyeux et Fourtillan.
Un essai clinique sauvage, testant des molécules sur des patients, via des patchs, afin de traiter plusieurs maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer) a été interdit par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le 19 septembre. Or ces patchs (contenant de la valentonine et de la 6-méthoxy-harmalan) ont été vendus 1 500 euros à des patients, selon une information du « Parisien » confirmée par la Miviludes. De plus, prévenue dès novembre 2018, la Miviludes a reçu des signalements concernant « trois soirées, sur trois lieux différents », dont le but était de convaincre des professionnels de santé d'aider au financement de ces patchs, alors en cours de développement. « Ce qui nous a interpellés, c'est le mélange étrange entre l'approche religieuse et scientifique de la santé », précise Anne Josso, secrétaire générale de la Miviludes, qui a alerté les autorités compétentes à la suite de ces révélations.
S'il a fallu attendre jusqu'à la semaine dernière pour que cette expérimentation menée en dehors de tout cadre légal soit arrêtée, des membres de l'association France Parkinson s'étaient étonnés, dès la fin de l'année dernière, qu'on leur demande de payer pour participer à cet essai, organisé dans une abbaye proche de Poitiers. Au moins 350 patients, certains obligés d'arrêter leur traitement, seraient concernés. Des malades d'Alzheimer et de Parkinson, mais aussi des personnes souffrant de dépressions, d'insomnies et de schizophrénie se seraient vu proposer le traitement miracle « voulu par Dieu », selon les mots du Pr Fourtillan. Des analyses doivent maintenant être réalisées pour évaluer la dangerosité pour la santé de ces patchs. Des « poursuites et des sanctions », devraient suivre, comme l'a confirmé la ministre de la Santé.
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