Le sentiment d’information
Les jeunes se sentent plutôt bien informés sur la plupart des sujets de santé. C’est surtout le cas pour le tabac, le sida, l’alcool et le cannabis (plus de 8 sur 10). Le cancer, l’alimentation, les IST et la vaccination sont aussi des thèmes connus (près de 6 sur 10). En revanche, la dépression et les risques environnementaux restent très largement méconnus. Pour la dépression, c’était avant la vaste campagne lancée en 2007, dont un site Internet auxquels plus de 500 000 personnes se sont connectées (www.info-depression.fr).
La perception de la santé
Neuf jeunes adultes sur dix se déclarent en bon ou très bon état de santé. La perception de la santé est influencée par la santé psychique, la perception du corps, mais aussi les pratiques et les comportements (comme le tabagisme quotidien), ainsi que les modes de vie, eux-mêmes liés aux inégalités sociales.
Le rapport au corps
Un adolescent (en classe de 3e) sur six est en surcharge pondérale et un jeune adulte sur six, également, se déclare en surpoids. Autre similitude entre adolescents et jeunes adultes, le pourcentage plus élevé de filles que de garçons qui se trouvent trop gros(ses) : respectivement 38 et 44 % des premières contre 14 et 21 % des seconds. Dans les deux populations, l’obésité est un marqueur d’inégalité sociale.
La vaccination
La vaccination était en 2005 très bien perçue par les 16-25 ans et nombre d’entre eux déclaraient être à jour dans ce domaine. Mais les proportions étaient en baisse par rapport à 2000, aussi bien en ce qui concerne l’adhésion à la vaccination (près de 5 points de moins) que la connaissance de la dernière vaccination reçue (de 46 à 29 %).
La sexualité
On observe un rajeunissement récent de l’âge d’entrée dans la sexualité : à 16 ans, 38,8 % des garçons et 34,6 % des filles ont déjà eu des rapports sexuels. L’utilisation du préservatif est en hausse : plus de 86 % l’ont utilisé lors du premier rapport.
La contraception
La pilule est la méthode la plus utilisée, surtout parmi les jeunes (87,8 % des 20-24 ans), devant le préservatif, choisi surtout par les 15-19 ans. Les modalités d’utilisation de la contraception d’urgence restaient encore mal connues en 2005, mais un tiers des jeunes femmes y ont eu recours. Dans la plupart des cas, l’utilisation de la contraception d’urgence fait suite à une erreur d’utilisation d’une méthode contraceptive régulière.
Les IVG
En 2007, plus de 15 000 interruptions volontaires de grossesse ont concerné des mineurs et 96 000 des jeunes filles de 16 à 25 ans. La proportion globale d’IVG est relativement stable (14 pour 1 000 femmes). Mais le nombre d’avortements augmente chez les mineures ; parmi elles, quatre sur dix n’ont pas informé leurs parents. On relève beaucoup plus d’IVG associées au préservatif qu’à la pilule et des recours à l’IVG en ville moins fréquents pour les plus jeunes que pour leurs aînées.
Les accidents
Parmi les garçons de 15-25 ans, 9,5 % ont eu un accident de circulation dans l’année (enquête de 2005), 9,8 % un accident de la vie courante et 6,8 % un accident du travail. Les pourcentages sont plus faibles chez les filles mais les accidents sont la première cause de mortalité chez les jeunes.
Les substances psychoactives
Le tabagisme est en net recul et la consommation régulière d’alcool semble relativement stable. Si les ivresses alcooliques apparaissent en léger recul chez les jeunes adultes, elles sont en hausse, de 2000 à 2008, chez les jeunes de 17 ans. La hausse de la diffusion du cannabis a cessé au cours des années 2000. L’ecstasy et la cocaïne se sont diffusées dans la population mais leurs niveaux d’expérimentation restent faibles et ceux des autres produits illicites paraissent stables.
La santé mentale
Les données, en ce qui concerne les jeunes, sont parcellaires. Celles qui existent situent les jeunes légèrement en deçà de leurs aînés : la prévalence des épisodes dépressifs majeurs des 16-25 ans au cours de la vie est de 13,5 % – et de 3,8 % au cours des
12 derniers mois – et l’anxiété généralisée concernerait 3 % de la tranche d’âge. La prédominance féminine observée dans la prévalence des troubles anxiodépressifs en population générale adulte est présente dès l’adolescence. Les troubles dépressifs sont souvent associés au chômage, comme chez les adultes.
Les suicides
Chez les jeunes, le suicide est la deuxième cause de décès. L’adolescence est une période critique pour le passage à l’acte suicidaire, comme en témoignent les 522 décès de 15-24 ans recensés en 2006 (15 % des décès de la tranche d’âge). La surmortalité masculine est connue et il existe aussi des disparités régionales, la Bretagne étant la région la plus touchée. La prévalence des idées suicidaires au cours des derniers mois est très élevée à l’adolescence (8,4 % des 15-19 ans) et diminue ensuite. Ces idées suicidaires sont davantage le fait des filles (11,4 %) que des garçons (5,9 %).
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