L'agence américaine du médicament (FDA) vient d'approuver un spray nasal pour réduire le besoin d'uriner la nuit chez les adultes atteints de polyurie nocturne. Cette nouveauté outre-Atlantique n'en est pas une dans l'Hexagone, où la desmopressine est utilisée de longue date.
La FDA vient d'accorder une autorisation de mise sur le marché (AMM) à Noctiva (desmopressine), un spray nasal pour les adultes qui se réveillent au moins deux fois par nuit pour uriner, lorsque ce comportement est associé à une polyurie nocturne. Aux États-Unis, c'est la première fois qu'un médicament obtient cette indication.
Le spray doit être administré 30 minutes avant le coucher. Une étude randomisée contre placebo a inclus 1 045 patients, âgés de 50 ans et plus, souffrant de nycturie due à une polyurie nocturne, durant deux fois douze semaines. Comparés au groupe placebo, les patients recevant Noctiva ont montré une « petite réduction » du nombre moyen de levers nocturnes pour uriner, un plus grand nombre d'entre eux ont réduit au moins de moitié la fréquence des mictions, et certains ont passé davantage de nuits sans se lever ou en ne se levant qu'une seule fois.
En France, la desmopressine (Minirin, Minirinmet, Minirin Spray, Octim) n'est pas une nouvelle molécule. Cette hormone antidiurétique est utilisée, selon la forme administration, dans le diabète insipide d'origine centrale pour réduire la production d'urine, chez des patients atteints de coagulopathie (maladie de von Willebrand, hémophilie A, thrombopénie), et dans certains cas pour réduire la fréquence des épisodes de miction nocturne, notamment l'énurésie chez l'enfant de plus de 6 ans, la nycturie chez l'adulte de plus de 65 ans atteint de polyurie nocturne.
En 2005, la Haute Autorité de santé (HAS) a rappelé que l'association nycturie-polyurie est une symptomatologie rencontrée le plus souvent chez les personnes âgées de plus de 65 ans, qui peut s’accompagner d’une dégradation de la qualité de vie. « Le rapport efficacité-effets indésirables de ce médicament dans cette indication est mal établi », mais il peut être utilisé comme traitement symptomatique. Cependant, au vu de son « efficacité modeste et de l’importance des effets indésirables, la Commission (de la transparence - N.D.L.R.) a considéré que la place dans la stratégie thérapeutique est marginale » et son service médical rendu « dans cette indication est insuffisant ».
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