LA FEMME ENCEINTE ou en cours d’allaitement n’est pas une patiente comme les autres. L’évolution des connaissances en physiopathologie et pharmacologie a permis d’abandonner la notion de « barrière placentaire protectrice » au profit de celle de « placenta zone d’échanges entre la mère et l’enfant ». La prise médicamenteuse chez la femme enceinte ou allaitant son enfant doit donc faire l’objet de toutes les attentions.
Un ouvrage s’adressant aux officinaux, aux universités du monde de la santé et aux cabinets médicaux, s’attelle à la question selon quatre axes. La première partie liste les médicaments de prescription peu ou pas compatibles, donnant un maximum d’informations pour savoir doser le risque. Impossible en effet d’appliquer le système de prudence systématique qui pourrait priver des patientes de traitements nécessaires. « Certaines maladies non traitées durant la grossesse font courir plus de risques au futur enfant que l’utilisation de médicaments reconnus à risque », indique l’auteur, Catherine Mautrait. La deuxième partie de l’ouvrage liste les médicaments en vente libre qu’il est possible de proposer, rappelant qu’une vigilance accrue est conseillée avec l’arrivée du libre accès. La troisième partie de cet abrégé propose cinq cas cliniques illustrant les demandes courantes en officine (sevrage tabagique, jambes lourdes, constipation, etc.). Enfin, le dernier axe abordé se consacre à la prise en charge de la femme enceinte fumeuse, la grossesse étant une période de choix pour arrêter de fumer. Tabacologue, Catherine Mautrait exerce, après plusieurs années de pratique officinale, auprès du Pr Lagrue à la consultation de tabacologie à l’hôpital Chenevier à Créteil.
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