Grande-Bretagne : une étude favorable à la e-cigarette fait polémique

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Publié le 02/09/2015

En Grande-Bretagne, la publication par les autorités sanitaires d’une étude vantant la sécurité relative du vapotage pour la santé par rapport à la cigarette crée la polémique. Fin août, le Public Health England (PHE), agence dépendant du ministère de la Santé britannique, publiait une revue de la littérature qualifiée de « déterminante », affirmant que la e-cigarette est 95 % moins nocive pour la santé que la cigarette, et que son utilisation aide bien les fumeurs à arrêter le tabac. Des conclusions qui rendent perplexes la très sérieuse revue scientifique « The Lancet ». Pour elle, des résultats comporteraient de sérieuses limites méthodologiques et les conflits d’intérêts de certains auteurs n’auraient pas été mentionnés. « The Lancet » cite notamment « un défaut de preuves concrètes concernant les dommages induits par la plupart des produits, sur la plupart des critères pris en compte » et « une absence de critère formel concernant le recrutement des experts impliqués dans l’évaluation », mettant en avant que l’un des experts impliqués était également un consultant pour Arib Group Srl – un distributeur de e-cigarettes. Et la prestigieuse revue va jusqu’à remettre en cause les compétences de l’agence sanitaire britannique : « Le PHE se vante de protéger et d’améliorer la santé et le bien-être de sa population. Pour ce faire, l’agence doit reposer sur des preuves de la plus haute qualité. Cette fois-ci, elle a failli à sa mission. »