Les autorités sanitaires d'Hawaï alertent sur une recrudescence de méningites dues à un parasite, l'Angiostrongylus cantonensis.
Hawaï compte habituellement dix cas d'infection par le ver rond Angiostrongylus cantonensis chaque année. Mais l'archipel américain s'inquiète de compter déjà six cas de méningo-encéphalite éosinophilique depuis le début de l'année, toutes déclarées sur l'île de Maui.
Les craintes reposent sur le fait qu'une espèce invasive de limaces prend de l'ampleur dans tout l'archipel, et que 80 % de ses membres sont porteurs du fameux ver rond. Initialement hébergé par le rat qui le rejette dans ses excréments, le ver contamine ainsi les limaces ou tout autre mollusque terrestre ou aquatique (parfois relayés par certains crustacés), chez qui il poursuit son développement. C'est en mangeant crus ces mollusques et crustacés, ou en mangeant des crudités mal lavées infectées par des limaces, voire même en buvant de l'eau d'un puits contaminé par des larves, que l'homme s'infecte le plus souvent. Libérées par la digestion, les larves franchissent la muqueuse intestinale et migrent par voie sanguine vers le cerveau où elles s'installent.
Le traitement est uniquement symptomatique, et la maladie évolue presque toujours vers une résolution spontanée sans séquelle. Mais le temps de la maladie peut être particulièrement douloureux, douleur qui suit la progression du ver dans le cerveau. Pour les médecins, mieux vaut éviter un traitement antiparasitaire qui tuerait le ver car celui-ci, en mourant, peut créer une réponse inflammatoire sévère et aggraver l'état du patient.
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