Réunis lors d’un congrès à Paris, les hépatologues estiment que des efforts restent nécessaires pour améliorer le dépistage et la prise en charge de l’hépatite C. De nouvelles molécules, qui permettront de traiter tous les génotypes de VHC, vont faire leur apparition sur le marché.
« Il faut organiser un dépistage de masse et sensibiliser les médecins et le grand public à l'utilisation des TROD VHC », souligne le Pr Patrick Marcellin (hépatologue, hôpital Beaujon) lors de la Paris Hepatology Conference qui se tient jusqu'à aujourd'hui, mardi 31 janvier. Avec un accès désormais quasi universel des nouveaux traitements oraux, il est possible de soigner plus de 95 % des patients en 8 à 12 semaines, selon le traitement et le stade de fibrose, sans ribavirine. Dans ce contexte, on estime que 10 000 à 15 000 personnes par an pourraient être traités chaque année par les spécialistes en hépatologie, seuls habilités à prescrire ces nouveaux traitements. Un chiffre à mettre en rapport avec les 75 000 patients diagnostiqués en France et les 200 000 patients qui ignorent leur statut sérologique.
Par ailleurs, en plus des molécules déjà disponibles (qui ne sont indiquées que pour certains génotypes), deux traitements efficaces sur tous les génotypes de VHC (1 à 6) doivent bientôt arriver sur le marché : Epclusa (sofosbuvir/velpatasvir, Gilead) et l'association glecaprevir/pibrentasvir (AbbVie). Si Epclusa dispose déjà d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) et fait l'objet de négociation concernant son prix, la spécialité d’AbbVie bénéficie actuellement d'une évaluation accélérée par l'Agence européenne du médicament (EMA) pour un traitement de l'hépatite C en 8 semaines, une fois par jour et sans ribavirine, quel que soit le génotype.
Avec « Le Quotidien du Médecin ».
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