L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) renforce les mesures de réduction du risque de migration de l'implant contraceptif Nexplanon (étonogestrel) dans l'artère pulmonaire. Trente cas ont été signalés depuis 2001.
L'ANSM alerte à nouveau les professionnels de santé quant au risque de lésions neurovasculaires au site d'insertion - pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité de la main - et de migration de l'implant progestatif Nexplanon dans les vaisseaux sanguins et dans le thorax, notamment dans l'artère pulmonaire. Comme en 2016, l'ANSM s'apprête à diffuser une lettre aux professionnels de santé pour rappeler les bonnes pratiques d'insertion et de retrait de cet implant, les risques ci-dessus pouvant être liés à une insertion profonde ou incorrecte. L'agence insiste sur une insertion « à la face interne du bras non dominant, juste sous la peau », précise le site d'insertion et recommande « vivement aux professionnels de santé de se former en présentiel à la pose de ces implants ».
Les femmes doivent être informées de ces risques en amont de la consultation de pose. Elles se verront remettre, au moment de l'insertion, une carte patiente complémentaire à la notice les invitant à vérifier une à deux fois par mois la présence de l'implant. Elles doivent rapidement contacter leur médecin ou leur sage-femme si elles ne parviennent plus à le repérer au toucher. Toutes les utilisatrices actuelles sont invitées à s'assurer de la présence de l'implant « par une palpation délicate » et à consulter si ce n'est pas le cas.
En février 2019, deux enquêtes de pharmacovigilance ont montré qu'en 2017, il y avait eu 3,17 signalements de migration dans l'artère pulmonaire pour 100 000 insertions. De mai 2001 au 30 octobre 2019, 30 cas de migration ont été signalés.
Nexplanon est le seul implant contraceptif commercialisé en France. Il a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) le 25 mai 1999 sous le nom d'Implanon. Il est devenu Nexplanon en 2010 après modification de son AMM. L'implant a en effet été amélioré à cette date pour faciliter sa pose et il a été rendu radio-opaque pour répondre aux difficultés de recherche avec suspicion de migration et/ou des difficultés de retrait ou de pose de l’implant. La durée de vie de ce dispositif est de 3 ans après la pose.
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