Une méta-analyse de 31 études récentes montre qu'un traitement par isotrétinoïne n'est pas associé à une augmentation du risque de dépression. Au contraire, ce traitement semble améliorer les symptômes dépressifs.
L’isotrétinoïne, traitement contre l'acné sévère, est suspectée d’augmenter le risque de dépression. C'est l'une des raisons pour laquelle, avec le risque tératogène, la prescription initiale de cette molécule est désormais réservée au dermatologue (depuis mai 2015). Toutefois, la relation entre dépression et prise d'isotrétinoïne est très controversée. Aucune analyse quantitative ne vient étayer ce sujet, et ce risque est d'autant plus difficile à démontrer que l’acné sévère elle-même peut être associée à des symptômes dépressifs.
Pour en savoir un peu plus, des chercheurs taïwanais ont effectué une revue de la littérature depuis septembre 2016, sur le risque de dépression associé à la prise d'isotrétinoïne. Leur travail a été publié dans le « Journal of american academy of dermatology ». Au total, 172 publications ont été retrouvées et 31 ont été retenues. Après analyse de ces études, les scores de dépressions chez les personnes traitées au long cours par isotrétinoïne (versus personnes traitées par un autre antiacnéique) ne semblent pas se dégrader. Au contraire, la prévalence de la dépression après traitement sous isotrétinoïne a diminué significativement.
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