Le virus Zika provoque des malformations fœtales, notamment des microcéphalies, qui pourraient être évitées avec un antipaludéen bien connu : la chloroquine.
Une étude américaine montre, chez des souris en milieu ou en fin de gestation et infectées par Zika, que l’administration de chloroquine divise par 20 la charge de virus Zika dans le cerveau des fœtus. Cette étude menée par des chercheurs de la Jolla (Californie) a été publiée dans « Scientific reports », une revue multidisciplinaire accessible en ligne, appartenant au groupe de la revue « Nature ».
Même si des travaux complémentaires doivent être menés, les auteurs estiment que la chloroquine pourrait être rapidement envisagée comme traitement préventif et curatif de l’infection au virus Zika chez l’humain.
En effet, cet antipaludéen est bien connu : il est utilisé depuis près d’un demi-siècle et présente peu d’effets secondaires. Il n’est pas contre indiqué pendant la grossesse : les données de son utilisation chez la femme enceinte, même à forte dose, sont très rassurantes. De plus, il passe la barrière placentaire.
Récemment, de nombreux chercheurs se sont intéressés aux effets de la chloroquine sur le virus Zika. Des travaux ont suggéré que la molécule puisse inhiber cette infection dans plusieurs modèles cellulaires, et notamment sur des cellules précurseurs des neurones humains. D’autres études in vivo ont montré que la chloroquine inhibait également la propagation du virus Zika chez un modèle de souris déficientes en interféron, durant la gestation. Dans l’étude des chercheurs de la Jolla, un pas de plus est donc réalisé, puisqu’ils montrent que la chloroquine peut également protéger le cerveau des fœtus, cible principale du virus Zika.
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