La dengue et le chikungunya s’installent en métropole

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Publié le 28/04/2015

La dengue et le chikungunya ne sont définitivement plus des maladies exotiques. Ces deux pathologies véhiculées par le moustique tigre sont désormais « un risque devenu durable » dans 18 départements du sud de la France. Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS), publié aujourd’hui, note en effet que le moustique Aedes albopictus, présent en France métropolitaine depuis 2004, s’est installé de manière pérenne. C’est pourquoi une surveillance épidémiologique est en place depuis 2006 et comprend un dispositif de déclaration obligatoire et un réseau de laboratoires, ainsi qu’un dispositif local et saisonnier dans les départements où le moustique tigre est implanté et ce pendant sa période d’activité du 1er mai au 30 novembre. Ainsi, en 2014, 489 cas de chikungunya et 201 cas de dengue ont fait l’objet d’une déclaration obligatoire ; 2 327 cas de chikungunya et 953 cas de dengue ont été signalés par le réseau de laboratoires ; 454 cas de chikungunya et 167 cas de dengue ont été rapportés dans les 18 départements concernés sur la période d’activité du moustique tigre. Le nombre de cas importés est estimé à 2 000 pour le chikungunya et à plus de 900 pour la dengue pour l’année 2014. Le nombre de cas autochtones est de 4 pour la dengue, détectés en région PACA, et de 11 pour le chikungunya dans l’agglomération de Montpellier (Hérault). Le plan national contre la dissémination en métropole mis en place en 2006 porte néanmoins ses fruits, puisqu’il a permis de limiter la diffusion de ces maladies lors de deux épisodes de transmission autochtone. Malgré tout, « la dynamique de diffusion internationale » du chikungunya et « le maintien d’une très intense activité de la dengue de par le monde » créent un « risque durable pour tous les territoires où Aedes albopictus est implanté ».