Des travaux menés notamment par deux chercheuses de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière font de la doxycycline un « candidat idéal » pour le traitement de la maladie de Parkinson.
Les résultats de leur recherche, publiés dans la revue « Scientific Reports » du groupe « Nature », montrent qu'un antibiotique, la doxycycline, utilisé à faibles doses, réduit la toxicité de l'alphasynucléine. Cette protéine, en s'accumulant dans le cerveau, est impliquée dans la progression des synucléinopathies, à savoir notamment la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy et l'atrophie multisystématisée.
Les chercheurs - Rita Raisman-Vozari* et Julia Sepulveda-Diaz, toutes deux attachées à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière à Paris (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière) -, en collaboration avec une équipe argentine et deux équipes brésiliennes, ont décrit précisément les mécanismes d'action de la doxycycline pour neutraliser les formes toxiques de l'alphasynucléine. Ces mêmes chercheurs avaient précédemment mis en évidence, dans un modèle expérimental de la maladie de Parkinson, l'action protectrice de la doxycycline sur les neurones dopaminergiques, dont la perte est à l'origine des troubles moteurs de la maladie, et son action anti-inflammatoire sur le cerveau.
Les auteurs jugent que l'ensemble de ces résultats font de la doxycycline un candidat idéal pour le traitement de la maladie de Parkinson et permettent d'envisager le démarrage d'essais cliniques chez l'homme.
*Rita Raisman-Vozari est également directeur de recherche émérite au CNRS.
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