Deuxième médicament que l'on retrouve le plus sur les ordonnances falsifiées, le tramadol est dans le collimateur de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis quelque temps. Sur proposition du directeur général de l'ANSM, la durée maximale de prescription du tramadol par voie orale va être réduite de 12 mois à 3 mois, afin de limiter le mésusage et le risque de dépendance.
Les professionnels de santé sont appelés à rester vigilants lors de la prescription et de la délivrance de ces médicaments. L'ANSM rappelle que le tramadol est indiqué « uniquement dans le traitement des douleurs modérées à intenses, mais ne doit pas être prescrit dans le traitement de la migraine ». Il doit toujours être prescrit pour la durée la plus courte possible et sa posologie diminuée progressivement à l'arrêt du traitement pour éviter le syndrome de sevrage. Désormais, poursuivre un traitement contenant du tramadol au-delà de trois mois nécessitera une nouvelle ordonnance.
Les plus petits conditionnements
De leur côté, les pharmaciens doivent veiller à délivrer les plus petits conditionnements possible adaptés à la prescription. Aux patients, l'agence rappelle l'importance de respecter la posologie et la durée du traitement, de consulter à nouveau le médecin si la douleur n'est pas suffisamment ou rapidement soulagée, de ne pas arrêter brutalement son traitement et de ne pas oublier qu'un surdosage en tramadol peut conduire au décès.
En février dernier, l'agence ne cachait pas son inquiétude en publiant un état des lieux sur la consommation des opioïdes qui désignait le tramadol comme « l’antalgique opioïde le plus consommé en France » et comme la substance la plus impliquée dans les intoxications. Premier antalgique opioïde consommé en ville comme à l'hôpital, le tramadol est inscrit sur la liste I des substances vénéneuses et ne peut être obtenu que sur prescription médicale.
Les médicaments concernés par cette mesure sont : Biodalgic, Contramal, Monoalgic, Monocrixo, Orozamudol, Takadol, Topalgic, Zamudol et leurs génériques qui contiennent du tamadol seul ; Ixprim, Zaldiar et leurs génériques qui contiennent l'association tramadol-paracétamol ; Skudexum qui est une association de tramaldol et de dexkétoprofène.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques