Le congrès annuel de la société américaine d'endocrinologie ENDO 2018 qui s'est terminé hier a mis en lumière deux études sur la lévothyroxine aux résultats étonnants.
Une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Groningue, aux Pays-Bas, a passé au crible 34 400 dossiers médicaux de patients néerlandais dont 955 sous lévothyroxine (2,8 %). Parmi ces derniers, les chercheurs constatent qu'environ 10 % des patients continuent de présenter des symptômes et des perturbations pour leur bien-être, alors même que leur niveau d'hormones thyroïdiennes est normal. Le but initial de l'étude était de mesurer l'impact de comorbidités chez les patients sous lévothyroxine. Les auteurs soulignent que 80,6 % des patients sous lévothyroxine présentent des comorbidités, contre 66 % chez ceux ne prenant pas ce traitement.
Une autre étude menée cette fois par des chercheurs israéliens démontre que traiter des patients de 65 ans et plus, atteints d'une hypothyroïdie subclinique (TSH légèrement augmentée, T4 normale, absence de symptôme) par lévothyroxine pourrait être lié à une hausse de la mortalité. Alors que les médecins hésitent souvent sur la marche à suivre face à une hypothyroïdie silencieuse, les chercheurs endocrinologues les incitent plutôt à ne pas mettre un traitement à base de lévothyroxine lorsque le patient a au moins 65 ans.
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