LA PETITE fille est suisse. Elle a 12 ans et depuis quatre semaines elle présente des lésions douloureuses sur la paume des mains. Confrontée à ce mal mystérieux, l’équipe du Pr Vincent Piguet, des Hôpitaux universitaires de Genève, se perd en conjecture. Une chose est sûre, il ne s’agit là ni de stigmates christiques, ni d’automutilation subreptice. La cause de ces spectaculaires nodules rouges est toute autre. Et c’est au terme d’une enquête approfondie que les médecins genevois finissent par découvrir l’origine du trouble : à l’insu de ses parents, la fillette joue durant des heures avec sa console de jeu… Le diagnostic est posé, le traitement s’impose : 10 jours d’abstinence de Play Station suffisent à la disparition totale des lésions. Désormais, les conséquences physiologiques de la crispation excessive et de l’appui frénétique sur les touches d’une manette de jeu portent un nom : « Palmare Play Station Hidradenitis ». Un nouveau nom pour une nouvelle maladie. Mais si ce cas est le seul répertorié à ce jour, d’autres pathologies, ou d’autres risques, liés à l’abus de jeu vidéos ont déjà été identifiés. Telle la Wiitis décrite par le Dr Patrick Bacquaert comme une technopathie ou tendinite liée à la surutilisation de la console de jeu vidéo de type Nintendo Wii. Ou le risque encouru par les épileptiques particulièrement sensibles aux stimulations lumineuses que leur envoie l’écran. « De même, préviennent les spécialistes, l’addiction à une console de jeu (ou à un ordinateur) peut conduire à une dépendance de pratique pouvant nuire gravement à la fois à la santé, et aux relations sociales ». C’est le cas extrême du « nolife » incarné par les hikikomori. Ces jeunes Japonais accros à leur ordinateur, vivent quasi perpétuellement enfermés dans leur chambre, volets fermés et refusent toute communication avec leurs proches. Coupés de la réalité et n’allant plus à l’école ces jeunes seraient ainsi près d’un million au Japon. Soumis aux pressions qu’exerce sur eux la société japonaise, ils préfèrent se réfugier dans un monde virtuel. Le « nolife » est considéré au Japon comme une alternative au suicide. Il y a des jeux dangereux qui devraient être interdits.
Accros aux jeux vidéo
La maladie des manettes
Publié le 02/03/2009
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DIDIER DOUKHAN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2643
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