Usages médicaux du métal jaune

La nouvelle ruée vers l’or

Publié le 25/05/2010

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VALEUR-REFUGE en temps de crise, le métal jaune ne fait plus seulement briller les yeux des amateurs de joaillerie. Tel est le constat réalisé par les acteurs de l’or mondial réunis la semaine dernière en symposium à Lima (Pérou). Aujourd’hui, les usages technologiques font flores, tandis que les innovations environnementales à base d’or se multiplient. Savez-vous par exemple que chaque téléphone portable contient en moyenne 0,03 gramme d’or (soit 1 dollar) ? Et que les nouveaux pots catalytiques incorporeront bientôt quelques grammes du précieux métal ? À côté de ces applications industrielles, les usages médicaux promettent aussi une nouvelle ruée vers l’or. Car bien au-delà de la dentisterie, de nombreuses autres utilisations thérapeutiques du métal sont possibles et depuis fort longtemps. L’or médical a en effet déjà une longue histoire. À la renaissance, l’« or potable » avait par exemple un certain succès. Même si cette solution aqueuse, sorte d’élixir de jeunesse, a sans doute tué pas mal de riches amateurs… La chrysothérapie - traitement par les sels d’or - a aujourd’hui des applications médicales plus modernes, et plus sûres. Les sels d’or, aux propriétés anti-inflammatoires bien connues, sont notamment un bon filon pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de la maladie de Crohn ou du rhumatisme psoriasique. D’autres pépites thérapeutiques en vue ? Sans doute, espèrent les spécialistes du secteur aurifère. « Des milliers d’études sont en cours à l’heure actuelle dans le monde sur des applications médicales », soulignent les patrons des compagnies minières. Mais sur ces milliers de promesses, seulement quelques-unes allieront l’éclat du métal à celui de la réussite, modèrent-ils aussitôt. Car mieux que quiconque ils savent, que tout ce qui brille n’est pas d’or.

› DIDIER DOUKHAN