Le Pr D. de Ziegler a rappelé que la stimulation ovarienne, dans le cadre de l’Assistance médicale à la procréation avait pour effet d’entraver l’activité du corps jaune et, donc, d’entraîner une chute des taux de progestérone. D’où le besoin d’un apport exogène à l’arrêt des effets de l’hCG (9-10 jours après le déclenchement de l’ovulation). Mais pour soutenir la phase lutéale au cours de l’AMP, les formes orales et transdermiques sont inefficaces et/ou irréalisables.
La voie intramusculaire (IM) n’est pratiquement pas utilisée car les injections quotidiennes huileuses sont douloureuses et peuvent exposer à diverses complications (abcès, réactions inflammatoires). Jusqu’à présent, la voie vaginale était la seule utilisée s’étant avérée efficace et bien tolérée. Toutefois, elle peut être rejetée pour des raisons personnelles et/ou culturelles ; surtout, elle engendre des taux plasmatiques de progestérone relativement faibles et variables, en raison de pertes vaginales plus ou moins importantes.
Ces rapports montrent l’intérêt de Progiron, première progestérone administrée par voie sous-cutanée, en auto-injections. Un progrès qui a été rendu possible en encapsulant des microcristaux de progestérone (liposoluble) dans une enveloppe d’un résidu inerte de l’amidon, la cyclodextrine ; après absorption, cette dernière est aussitôt digérée, libérant la progestérone native. Très rapidement, la dose de Progiron - 25 mg - passe dans le sang, assurant un traitement physiologique puisque 25 mg/j correspondent à la production de progestérone pendant la phase lutéale.
Deux grandes études – européennes et américaines – ont montré que Progiron avait une efficacité équivalente à celle des produits déjà enregistrés dans cette indication. La tolérance est bonne, les réactions locales au point d’injection étant rares. Progiron offre une alternative thérapeutique physiologique et sûre (doses précises, reproductibles, passage systémique total) et pratique (une auto-injection/jour, absence de désagréments liés à l’administration vaginale). La durée de traitement est de 10 semaines (jusqu’à 12 semaines de grossesse confirmée), soit 10 boîtes de 7 flacons, ce qui correspond à 600 euros (60 euros/boîte) non remboursés (alors que les traitements plus anciens le sont).
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