JUSQU’À 3 MOIS environ, le rythme de veille-sommeil du nouveau-né, encore peu sensible à l’environnement lumineux, est ultradien : son sommeil est morcelé par des éveils toutes les 3-4 heures, aussi bien le jour que la nuit, et chaque phase de sommeil enchaîne 3 ou 4 cycles, composés de davantage de sommeil agité que de sommeil calme. Suit une période floue où le rythme devient circadien et les cycles de sommeil se mettent peu à peu en place. Selon la pédiatre Hélène de Leersnyder (consultation Sommeil de l’hôpital Necker, Paris), on ne peut pas parler de troubles du sommeil avant l’âge de 6 mois, mais à partir de là c’est un motif de consultation fréquent, en particulier avant 3 ans. Difficultés pour s’endormir, réveils prolongés durant la nuit, pleurs, cauchemars… Les parents s’inquiètent, s’interrogent sur leurs causes et leurs conséquences et ne savent pas bien quel comportement adopter : le laisser pleurer, le prendre dans les bras, dormir avec l’enfant… Anxieux et à la longue épuisés, surtout quand ils travaillent, les pauvres parents sont démunis.
Pour en savoir plus sur les troubles du sommeil de l’enfant, leur impact sur la famille et l’attitude des parents, les Laboratoires Laudavie ont mené l’enquête* directement auprès d’un échantillon représentatif de mères de famille, en collaboration avec l’Institut des Mamans. En deux semaines, 1 780 mères d’enfants de 6 mois à 11 ans, dont la moitié de moins de 3 ans, ont rempli le questionnaire en ligne. L’analyse des réponses est intéressante. Tout d’abord, si les insomnies transitoires doivent être distinguées des insomnies chroniques qui durent plus de 3 mois et peuvent poser des problèmes diagnostiques et thérapeutiques, leur ressenti est tout autre et hautement subjectif. Certains enfants dorment dans le lit de leurs parents jusqu’à l’âge de 7 ans sans que personne n’y trouve rien à redire, alors que pour d’autres c’est un vrai drame quand l’enfant vient les rejoindre trois soirs de suite. Certaines mères trouvent normal que leur petit de 3 ans, un peu turbulent, ne soit pas couché à 21 h 30, et d’autres demandent un rendez-vous en urgence pour des réveils nocturnes deux nuits de suite d’un enfant qui dormait parfaitement jusque-là…
Sans effets indésirables.
Cela dit, les troubles du sommeil apparaissent fréquents et les résultats de l’enquête correspondent aux données de la littérature. Trois quarts des enfants de 6 mois à 11 ans ont présenté des troubles du sommeil à un moment ou un autre, très souvent des difficultés d’endormissement : 50 % occasionnellement et 29 % régulièrement. Les nouvelles technologies jouent un rôle, mais « il existe une corrélation entre les troubles du sommeil et le temps consacré à l’enfant, ceux-ci étant plus fréquents lorsque la mère est peu disponible le soir. Or 25 % des mères reconnaissent ne pas avoir de temps pour discuter avec lui, faire des jeux, l’écouter raconter sa journée », constate le Dr Hélène de Leersnyder. Et les pères ?
Les parents identifient cependant rarement l’origine des troubles du sommeil et sont demandeurs d’une aide rapide. Le plus souvent, la phytothérapie est une bonne réponse… à condition que le produit soit suffisamment dosé et en même temps adapté aux enfants (à partir de 1 an). C’est le cas de Calmosine Sommeil, à base de mélisse (320 mg par dosette) qui facilite l’endormissement et améliore la qualité du sommeil, et de verveine odorante (60 mg) qui a un effet calmant.
D’après une conférence de presse des Laboratoires Laudavie.
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