Etre mère n’est pas inné. 89% des femmes interrogées pour l’enquête Ipsos/ Gallia* sur le « devenir maman » estiment que cela est le fruit d’un cheminement, d’une transmission. Cet apprentissage est, toutefois, abordé avec confiance, y compris chez les primipares : 83% ne doutent pas de leur capacité à devenir mères. « Si les obstétriciens ont, avant tout, un rôle médical, les sages-femmes sont là pour guider les mères dans leur apprentissage de la parentalité. L’entretien prénatal du 4e mois doit être le point de départ de cet accompagnement », explique le Dr Fabienne Galley-Raulin, sage femme, CH Verdun, membre du CA du Collège National des Sage Femmes.
La relation mère-enfant passe essentiellement par les sens. Le fait de voir l’enfant pour la première fois lors d’une échographie, de le sentir bouger dans le ventre, puis, après la naissance, de le porter, d’observer ses sourires ou d’entendre ses premiers sons constituent autant d’éléments aidant les mères à prendre conscience de leur rôle.
Prévenir les troubles du post-partum.
Après l’accouchement, les mères ont tendance à s’oublier pour laisser le devant de la scène à leur tout-petit. 64% des mamans ne ressentent pas le besoin de parler de leur état de santé et que 54 % n’abordent pas la question de leur état nerveux. Pourtant, le bien-être de la mère est tout aussi important que celui de son enfant. Pour les aider, la présence du conjoint est essentielle : 87% des mamans pensent que les pères peuvent « materner » comme elles. Et 91% estiment être soutenues par leur conjoint. 92% des mères considèrent, toutefois, les professionnels de santé comme leur principale source d’information. « Fatigue, peur de ne « pas bien faire », baby blues sont très fréquents après l’accouchement. Sage-femmes, gynécologues, généralistes, pédiatres et psychologues doivent redoubler de vigilance pour prévenir ces problèmes (notamment la dépression) avant et après l’accouchement », note le Dr Marie-France Le Heuzy, pédopsychiatre, CHU Robert Debré (Paris), membre titulaire de la Société Médico-Psychologique.
Lorsque le tout-petit aborde la période des 4-6 mois, les mères ont tendance à perdre confiance : la reprise du travail et la diversification alimentaires expliquent, en partie, cette perte de repères. Mais, bonne nouvelle : globalement, et pour 93% des mères, nourrir son enfant reste source de joie ; 53 % des mamans font le choix d’allaiter pendant leur première grossesse pour « offrir ce qu’il y a de mieux » et ou « renforcer le lien maman-bébé ». Car les mères sont de plus en plus nombreuses à en avoir conscience : les 1 000 premiers jours de vie - de la conception jusqu’à deux - sont primordiaux. Cette période influence la santé future de l’enfant : l’alimentation étant une des clés de prévention.
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