C’EST UNE ÉTUDE définitivement en faveur de la décompression des hernies discales qui était présentée en début de semaine, à Chicago, au congrès de la société nord-américaine de radiologie. Alexios Kelekis et coll. (Athènes) se sont intéressés au futur des patients atteints d’une hernie discale. Ils voulaient déterminer qui du traitement médical ou de la décompression percutanée en ambulatoire donnait les meilleurs résultats à 3, 12 et 24 mois.
Les médecins grecs ont enrôlé deux groupes de 31 patients (17 hommes et 14 femmes) âgés en moyenne de 36 ans, tous atteints d’une sciatique par hernie discale. Le premier groupe bénéficiait du traitement conservateur : c’est-à-dire 6 semaines d’analgésiques, d’anti-inflammatoires et de myorelaxants. Ceux de l’autre groupe subissaient une décompression discale percutanée guidée par l’imagerie. Sous anesthésie locale, l’aiguille était amenée au contact du disque et traitait la hernie soit par aspiration, soit par application de haute énergie.
Tous ces patients, chez qui des traitements antérieurs avaient échoué, ont été suivis régulièrement. Ils répondaient alors à un questionnaire et étaient évalués cliniquement. Les questions portaient sur le soulagement de la douleur, la qualité de vie et l’amélioration de la mobilité.
Au bout du premier trimestre, les résultats étaient superposables entre les deux groupes, avec diminution des douleurs et amélioration fonctionnelle. Mais au-delà, les évolutions ont été différentes. À 12 et 24 mois, ceux traités par décompression continuaient à parler d’amélioration, tandis que les patients traités médicalement déclaraient ressentir à nouveau des douleurs
et une régression au plan fonctionnel. Plus précisément, jusqu’à 12 mois, les résultats étaient encore similaires, mais passé ce seuil, la dégradation a été nette pour ceux du groupe sous traitement médical.
Répondre au danger.
Dans un tout autre domaine, la science vient de confirmer un fait connu depuis la nuit des temps… Mais l’explique. Des chercheurs de Cracovie (Pologne) se sont intéressés aux réponses masculines et féminines face à des images négatives ou positives. Andrzej Urbanik et coll. l’affirment, IRM fonctionnelle à l’appui, hommes et femmes réagissent différemment au danger ou au bonheur. On sait maintenant pourquoi.
Pour les besoins du travail, 40 volontaires, de 18 à 36 ans, ont été enrôlés. Quel que soit le contenu, hommes et femmes n’activent pas les mêmes aires cérébrales. Les images négatives, au féminin, déclenchent des informations sensorielles dans les centres de la douleur et du plaisir ; au masculin, des informations destinées à conduire à l’action, à réagir au danger.
Quant aux images positives, elles font remonter des souvenirs agréables chez les femmes, alors qu’elles déclenchent la motivation chez leurs compagnons.
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