LE CANCER gastrique est un cancer en nette régression, d’une part, pour des raisons historiques, en relation avec l’amélioration de la conservation des aliments, et, d’autre part, en raison de l’identification et du traitement du germe qui favorise la cancérogenèse, représenté par Helicobacter pylori.
On connaît trois types de facteurs prédisposants : alimentaires, génétiques et infectieux.
Schématiquement, on peut se trouver devant un tableau ou le diagnostic est évoqué devant des signes d’appel : épigastralgies, pyrosis, douleurs. L’examen par fibroscopie montre la lésion et éventuellement la présence d’H. pylori.
Un staging est réalisé, et des examens exploratoires : scanner thoraco-abdomino-pelvien, échographie endogastrique, IRM, voire PET-scan pour explorer des adénopathies.
Devant un stade T2-T3, ce qui est la forme la plus fréquente, on réalise une chimiothérapie d’induction suivie d’une gastrectomie.
Le cancer gastrique peut être révélé par d’autres complications : occlusion, perforation ou des métastases (hépatiques, pulmonaires ou un autre syndrome métastatique…). La carcinose péritonéale est un mode évolutif fréquent et de pronostic gravissime, conduisant au décès souvent rapide.
Manque de critères d’agressivité.
Le cancer gastrique se caractérise par ailleurs par une absence de critères biologiques permettant d’apprécier son agressivité. Il y a des formes agressives, rapidement évolutives et d’autres qui le sont moins. Or, la seule classification existante qui est une classification anatomique, qui ne permet pas de rendre compte de cela. Sur un plan histologique, on peut être face à une linite gastrique (aspect ligneux de l’estomac) de pronostic très sombre, ou à un adénocarcinome dont le diagnostic de gravité est plus difficile à appréhender.
On n’a donc pas à l’heure actuelle de facteur pronostic de l’agressivité de ces cancers. De ce fait, certains peuvent être sous-traités et d’autres sur-traités.
Des recherches sont menées sur l’antigène HER-2, exprimé par certaines tumeurs, avec la présence d’anticorps spécifiques. Or, il n’est pas exprimé dans plus de 5 % des cancers de l’estomac.
La survie s’est globalement un peu améliorée. Dans les formes agressives, qui se présentent sous la forme d’une carcinose péritonéale, on reste démuni. On retarde peu l’évolution de la maladie. Dans la forme non agressive, on dispose de plusieurs protocoles de chimiothérapie néo-adjuvante, notamment le Folfox (5 fluoro-uracile et acide folique, comme pour d’autres adénocarcinomes), suivies d’une gastrectomie avec curage ganglionnaire.
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