La consommation régulière de cannabis perturbe fortement le fonctionnement de la rétine en ralentissant la réponse des cellules à la lumière.
Une équipe de chercheurs de Nancy (Lorraine) note que les fumeurs réguliers de cannabis ont une rétine qui fonctionne plus lentement, les cellules ayant un temps de réponse plus lent de 10 % pour transformer la lumière en un message compréhensible par le cerveau. Les résultats préliminaires posent maintenant la question de savoir si le retard de neurotransmission se retrouve dans le cortex visuel, « point d'entrée de l'information visuelle dans le cerveau ». Les auteurs soulignent que les cellules ne sont pas détruites et se demandent si le retard de transmission observé est permanent ou réversible après l'arrêt de la consommation. Ces premiers résultats, publiés dans le « Journal of American Medicine Association (JAMA) Ophtlamology », suggèrent que la fonction de la rétine pourrait être utilisée comme un marqueur des neurotransmissions anormales du cerveau chez les fumeurs de cannabis.
L'étude, menée depuis février 2014, inclut 52 personnes, 28 consommateurs de cannabis âgés de 22 ans en moyenne et fumant 20 joints par semaine, versus 24 personnes non consommatrices âgées de 24 ans en moyenne. Les auteurs recherchent des fumeurs réguliers de cannabis pour étoffer leur étude, mais précisent bien qu'ils ne fournissent aucune substance illicite. Ce travail est financé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA).
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