Disposant d’une AMM depuis quarante ans dans le traitement de la spasticité musculaire, le baclofène bénéficie d’une RTU depuis mars 2014, dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance. Mais ce myorelaxant d’action centrale est utilisé, sous Liorésal 10 mg et Baclofène Zentiva 10 mg, de manière abusive hors AMM pour des régimes amaigrissants. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui a identifié ces dérives, alerte sur les effets indésirables potentiellement graves associés à l’utilisation du baclofène hors AMM et RTU : nausées, vomissements, mais aussi troubles cardiaques, coma, crises d’épilepsie, accès dépressifs graves, voire suicides. Du reste, si plusieurs dizaines de milliers de patients sont aujourd’hui traitées hors AMM au baclofène pour leur alcoolo-dépendance, la RTU stipule qu’il est contre-indiqué dans le cas de troubles neurologiques ou psychiatriques graves (épilepsie non contrôlée, schizophrénie, troubles bipolaires, dépression sévère) ou d’insuffisance rénale ou hépatique sévère. Deux essais cliniques multicentriques sur cette utilisation du baclofène, sont actuellement en cours en France.
Le détournement du baclofène en coupe-faim inquiète les autorités de Santé
Publié le 05/01/2015
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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