Une grande étude européenne réhabilite le maïs OGM. Selon les chercheurs, aucun lien n'a pu être établi entre cet aliment et le risque de cancer.
« Aucun risque potentiel pour les humains et les animaux n'a été identifié ». Les premières conclusions du vaste projet européen visant à évaluer les risques pour la santé d'un type de maïs génétiquement modifié (projet « G-TwYST »), et rapportées dans « Le Figaro » du 4 juillet, sont claires.
Ces résultats remettent donc complètement en cause ceux de l'étude menée en 2012 par le Pr Gilles-Eric Séralini montrant que des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié avaient développé des tumeurs. Une étude déjà contestée par la communauté scientifique, en raison notamment de nombreux biais méthodologiques (lire également notre article « abonné »). « L'étude de Séralini comportait au moins deux problèmes majeurs, explique au « Figaro » Bernard Salles, chercheur au centre de recherche sur la toxicité des contaminants alimentaires à l'INRA. D'une part, il a réalisé ses expériences sur un nombre trop réduit de rats (seulement 10 par groupe testé, NDLR). D'autre part, il a utilisé une lignée de rats connue pour développer naturellement beaucoup de tumeurs. Plus de la moitié des animaux de cette espèce ont un cancer avant leur deuxième année. »
Le quotidien va plus loin, qualifiant les révélations de Gilles-Eric Séralini de « coup scientifico-médiatique minutieusement orchestré ». Le journal explique que le chercheur avait, à l'époque, proposé les résultats de son étude quelques jours avant leur publication à seulement un petit groupe de journalistes qui, en échange, devaient signer un accord de confidentialité dans lequel ils promettaient de ne pas soumettre ces travaux à des experts indépendants. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais.
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