Me croirez-vous, si je vous dis que le mensonge renforce le mensonge ? C'est pourtant ce que démontre de façon implacable une étude parue lundi dans la revue « Nature ». Selon les chercheurs du département psychologie expérimentale de UCL (University College London), au fur et à mesure que la liste des mensonges s'allonge, il y aurait en effet comme une accoutumance au mensonge.
La méthodologie de leur essai est un peu complexe à résumer. Mais il en ressort que l'inconfort du premier mensonge, laisserait progressivement la place à une tolérance plus grande. L'IRM montre ainsi que l'activité de l'amygdale du cerveau, structure qui gère certaines de nos émotions, décline avec la réédition de mensonges de plus en plus gros.
Une sorte d'adaptation émotionnelle s'opère, relèvent les scientifiques. Effet « boule de neige » ou « pente glissante » de toutes les tricheries, quel que soit le nom qu'on lui donne, ce phénomène pourrait s'appliquer à d'autres processus d'escalade, tels les comportements à risque et violents. La meilleure connaissance de la physiopathologie des mensonges en chaîne ne les excuse pas, mais éclaire d'un nouveau jour nos petits arrangements avec la vérité…
Avec l'AFP.
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