Les principaux signes cliniques du psoriasis en plaques sont représentés par un érythème, une surélévation des plaques et une desquamation, reflétant un état d’inflammation cutanée, de troubles de la prolifération et de la différenciation des kératinocytes qui correspondent aux cellules épithéliales de l’épiderme.
Certaines formes de psoriasis peuvent menacer la vie des patients, comme les variantes érythrodermiques et pustuleuses.
Cette pathologie tire son origine d’interactions entre une prédisposition génétique complexe car multigénique et des facteurs environnementaux.
Les lymphocytes T pathogènes jouent un rôle important dans la physiopathologie du psoriasis via la production de cytokines inflammatoires majeures, comme l’interféron gamma et l’interleukine 17. D’autres cellules de l’immunité interviennent également, parmi lesquelles des cellules dendritiques dermiques, qui produisent d’autres cytokines d’amont, comme le TNF-alpha (Tumor Necrosis Factor), l’interleukine 12 et l’interleukine 23. Les thérapeutiques ciblées visent précisément ces différentes cytokines à action inflammatoire.
Il s’agit d’une maladie chronique évoluant par poussées, parfois entrecoupées par des périodes de rémission, le plus souvent néanmoins incomplètes.
La prise en charge dépend de l’expression clinique, de l’étendue des lésions et du vécu du patient.
Les formes peu étendues (moins de 10 % de la surface corporelle) bénéficient de traitements locaux à base de différents topiques : dermocorticoïdes, dérivés de la vitamine D (calcipotriol, calcitriol, tacalcitol), rétinoïdes (tazarotène), kératolytiques (vaseline salicylée) et émollients.
La photothérapie s’adresse aux lésions disséminées. Très efficace, il s’agit essentiellement d’un traitement d’induction en raison de son impact sur le vieillissement et la carcinogénèse cutanés.
Les traitements systémiques « chimiques » (rétinoïdes, méthotrexate, ciclosporine) sont indiqués dans les formes modérées à sévères et/ou les cas où les lésions affectent plus de 10 % de la surface cutanée.
Les biothérapies sont utilisées en cas d’échec, d’intolérance ou de contre-indication aux options précédentes, et quand il s’agit d’un psoriasis sévère et impactant fortement la qualité de vie du patient.
Les deux grandes classes actuellement commercialisées dans cette indication sont représentées par les inhibiteurs du TNF-alpha (adalimumab, étanercept – qui n’est pas un anticorps monoclonal, infliximab) et un inhibiteur des interleukines 12 et 23 (ustekinumab).
Ces traitements biologiques présentent, outre leur efficacité, le grand avantage d’être dépourvus de toxicité cumulative, notamment hépatique et rénale, permettant leur emploi durant des périodes potentiellement très prolongées.
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