La maladie de Parkinson est une affection dégénérative liée à la perte de neurones dopaminergiques dans des régions cérébrales jouant un rôle clé dans la coordination des mouvements automatiques.
On estime à environ 15 000 le nombre actuel de parkinsoniens en France.
Débutant en général entre 55 et 65 ans, elle peut néanmoins survenir à tout âge. C’est la 2e cause de handicap moteur chez le sujet âgé, après les accidents vasculaires cérébraux.
Si sa cause précise demeure inconnue, on sait qu’interviennent des facteurs génétiques (10 à 15 % des cas) et environnementaux (pesticides, insecticides, herbicides…), voire infectieux (Parkinson post-encéphalitique) et que la maladie est vraisemblablement d’origine multifactorielle.
Au moment du diagnostic, les troubles moteurs sont le plus souvent au premier plan : tremblement de repos (augmenté par les émotions et le calcul mental ; pour autant certains patients ne présentent aucun tremblement au cours de leur maladie et celui-ci est préférentiellement observé chez les patients présentant un début tardif de la maladie, au-delà de 65 – 70 ans), akinésie, rigidité (cédant par à-coups : signe dit de « la roue dentée »), troubles de la marche (dont le « freezing » ou « pieds collés au sol » : enrayage cinétique), anomalies posturales, acathésie (besoin impérieux de se lever et de marcher)… D’autres types de symptômes apparaissent par la suite : troubles psychiques (anxiété, dépression, parfois inaugurale et toujours très fréquente, agressivité), et cognitifs (ralentissement intellectuel, troubles mnésiques), signes végétatifs (hypersialorrhée, hypersécrétion sébacée, hypotension orthostatique)…Il est fort probable que certains de ces derniers soient liés à l’altération d’autres systèmes de neurotransmission.
Son diagnostic est parfois difficile (un avis spécialisé est toujours indispensable) et c’est l’efficacité du traitement qui permet de le confirmer.
Pathologie handicapante (perte progressive d’autonomie), la maladie de Parkinson réduit peu l’espérance de vie. Certaines complications sont liées à l’évolution propre de la pathologie et d’autres au traitement dopaminergique (fluctuations d’efficacité et mouvements anormaux involontaires ou dyskinésies).
Le traitement médical vise à obtenir une amélioration des symptômes, mais nous ne disposons pas encore de médicaments capables d’arrêter ni même de freiner l’évolution du processus pathologique. Le choix de la thérapeutique tient compte de multiples facteurs, comme l’âge du patient, le type de symptômes, le degré du handicap, les traitements antérieurs et, bien entendu, les éventuelles contre-indications. Des posologies lentement progressives sont la norme, quelle que soit la catégorie de produits.
Les agonistes dopaminergiques sont généralement utilisés en première intention dans les formes typiques, puis la lévodopa est introduite postérieurement. Chez le sujet de plus de 70 ans présentant une forme atypique, la lévodopa est souvent employée d’emblée.
La tolérance est améliorée à l’initialisation thérapeutique par la prise de dompéridone.
Les anticholinergiques ont une bonne efficacité sur le tremblement, un peu moins sur la rigidité, mais leurs effets indésirables, notamment cognitifs après 60 ans, en ont beaucoup restreint l’emploi.
Au fur et à mesure de l’évolution, ou parfois d’emblée, on peut être amené à associer à la lévodopa un IMAO-B (utilisable aussi au tout début) et/ou un ICOMT.
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Françoise Amouroux
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