La spondylarthrite ankylosante est le 2e rhumatisme inflammatoire chronique. Son origine est inconnue et il existe une nette prédisposition familiale.
Dans 80 % des cas, elle frappe l’homme jeune et débute entre 18 et 35 ans (il existe aussi des formes infantiles) et atteint 3 hommes pour 1 femme.
Le début est typiquement marqué, dans deux tiers des cas, par des douleurs lombaires irradiant en arrière des cuisses, unies ou bilatérales, provoquées par une inflammation du rachis lombaire et des articulations sacro-iliaques. Habituellement, on observe une recrudescence des phénomènes douloureux à la fin de la nuit et le matin. On met en évidence des points douloureux sacro-iliaques à la pression et un enraidissement de la colonne vertébrale.
Le processus inflammatoire siège de manière prédominante au niveau axial (rachis, articulations sacro-iliaques) et caractéristique au niveau des enthèses, c’est-à-dire des zones d’insertion des ligaments, des capsules et des tendons sur le squelette, avec une tendance à l’ankylose osseuse.
L’évolution est irrégulière, avec une alternance de périodes de poussées et de périodes d’amélioration clinique. Avec le temps, surviennent des atteintes cervicodorsales consistant en des cervicalgies et des dorsalgies inflammatoires. La colonne vertébrale est parfois complètement enraidie et déformée par une cyphose incurvant le dos et projetant cou et tête en avant. De nombreuses articulations peuvent être atteintes, notamment au niveau du thorax et des hanches. Enfin, il existe fréquemment des atteintes d’autres natures, comme une uvéite antérieure aiguë, provoquant une rougeur et une douleur oculaires, des atteintes cardiaques ou des manifestations neurologiques.
Après 10 à 20 ans, la maladie « s’éteint », laissant alors des séquelles variables.
La prise en charge vise 3 objectifs :
- Lutte contre l’inflammation et la douleur ;
- Prévention de l’enraidissement articulaire, surtout en attitudes vicieuses ;
- Amélioration du handicap dans les formes sévères.
On utilise des antalgiques, des AINS, qui constituent la base du traitement, des corticoïdes (voie générale ou locale) et des traitements de fond, réservés aux atteintes périphériques (sulfasalazine, méthotrexate et anti-TNF alpha).
Les anti-TNF sont efficaces sur la douleur, l’incapacité fonctionnelle et l’activité de la maladie, mais leur impact sur l’évolution et les dommages structuraux reste à établir.
Les moyens non pharmacologiques sont également mis à contribution : synoviorthèse, kinésithérapie (contre les déformations articulaires et rachidiennes), ergothérapie (pour adapter la fonction au handicap), techniques orthopédiques (plâtres successifs pour redresser les articulations), chirurgie (arthroplastie de hanche, ostéotomie vertébrale…).
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