L’insuffisance veineuse chronique est une maladie foncièrement évolutive, dans laquelle plusieurs facteurs prédisposants ou aggravants jouent un rôle important, comme l’hérédité (serait impliquée dans près de 9 cas sur 10), le sexe (les femmes sont 3 à 4 fois plus souvent atteintes que les hommes), l’obésité, le manque d’activité physique (sédentarité), une grande taille (plus de 1,90 m), une constipation chronique, les expositions prolongées au soleil, le chauffage par le sol (dans le cas de procédés anciens), la position debout prolongée (notamment professionnelle), la contraception orale et les perturbations hormonales marquant la vie d’une femme (puberté, grossesse, ménopause).
Considérée à tort comme bénigne, la maladie veineuse peut devenir très invalidante, pas seulement d’un point de vue esthétique, et engendrer des complications pouvant être très désagréables voire graves (ulcère variqueux, thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
Les premiers signes surviennent progressivement et insidieusement ; le plus souvent entre 21 et 60 ans.
La gêne fonctionnelle est représentée par des lourdeurs, des pesanteurs, un gonflement, siégeant surtout au niveau des jambes et des mollets, majorés en fin de journée, survenant avec prédilection en période prémenstruelle, durant la saison chaude et en position debout prolongée, puis par des douleurs sur un trajet veineux (phlébalgies), souvent à type d’élancements, des crampes, du prurit (typiquement au niveau du tiers inférieur de la jambe), plus rarement des « impatiences », une « claudication veineuse » correspondant à une lourdeur musculaire apparaissant lors de la marche, mais sans crampes, à l’inverse de la claudication artérielle, et des œdèmes, modérés et intermittents, pouvant représenter une gêne au chaussage. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas toujours de corrélations entre le volume des varices et le retentissement clinique.
Les complications surviennent souvent après de nombreuses années d’évolution, mais elles peuvent aussi frapper rapidement chez les personnes particulièrement prédisposées ou dont le mode de vie les expose tout spécialement.
Les complications aiguës sont de plusieurs types. La rupture externe d’un paquet variqueux peut être consécutive à un traumatisme ou à un effort musculaire, aboutissant à la formation d’un hématome très douloureux. La thrombose, la fameuse « phlébite » superficielle ou profonde, représente une complication potentiellement grave, surtout si elle est profonde.
Parmi les complications chroniques figurent la dermite ocre, l’eczéma variqueux et les ulcères veineux.
Le diagnostic est basé sur l’interrogatoire, l’examen visuel, la palpation et surtout les explorations Doppler.
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