EN PLUS DU BÂTON, la coquille Saint-Jacques est l’autre accessoire emblématique du pèlerin en route vers Compostelle. Malheureusement, le joli coquillage n’est pas le seul partenaire animal des marcheurs. Depuis quelques années, un invisible compagnon emprunte lui aussi le célèbre chemin de pèlerinage. Son nom ? Cimex Lectularius, plus communément appelé punaise de lit. Le piqueur-suceur de la famille des Cimicidés a semble-t-il décidé de gâcher la vie des hébergeurs répartis tout au long du parcours séculaire. Depuis 2007, les appels au secours des propriétaires de gîtes situés sur le chemin de Compostelle se succèdent. C’est à une véritable invasion de punaises que les hôteliers doivent faire face. Il faut dire qu’un seul pèlerin « punaisé » peut contaminer très rapidement des dizaines de gîtes et par là même, des centaines de compagnons de voyage… « La solution, elle est à chercher dans les pétales colorés du chrysanthème », propose Élisabeth Brin qui, avec son mari, a développé un insecticide naturel à base de pyrèthres (Clako-punaises) pour venir au secours des pèlerins et de leurs hébergeurs. D’autres produits « écolo » existent déjà (Ecodoo, 4J, Pistal), qui représentent une alternative douce au fameux DDT utilisé larga manu durant les années cinquante. Lutter contre une reproductrice super-résistante, la punaise femelle, qui peut pondre jusqu’à 500 œufs dans sa vie, tel est l’enjeu de cette lutte acharnée. Saviez-vous que l’insecte piqueur peut survivre sans manger pendant 6 mois, et même jusqu’à un an, pour peu que la température soit comprise entre 9 et 13 °C ? Et qu’en dehors d’une gêne sensible, sa piqûre n’est pas réputée véhiculer une quelconque maladie ? Le pèlerin doit savoir enfin qu’il peut reconnaître la présence de la punaise de lit aux séries de 3 ou 4 petits points rouges qu’elle laisse sur sa peau. Et que même s’il ne la voit pas, il retrouvera dans sa literie des traces de sang et d’excréments.
Pour les marcheurs impénitents en quête de spiritualité, la punaise n’a décidément rien d’une bête-à-bon-Dieu…
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