Le point de vue de l’UTIP

Publié le 02/03/2009

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Le sommeil est un déterminant de santé à part entière, étroitement lié aux modes de vie. L’accélération des rythmes liée aux contraintes sociales et professionnelles et à l’environnement n’est pas propice à un repos de qualité. L’écart entre les besoins réels de sommeil et le temps qui lui est consacré se creuse de plus en plus. Cela s’observe dès l’enfance. Il est donc important de considérer le sommeil comme un élément d’éducation et de prévention, au même titre que d’autres préoccupations comme la nutrition. Le 18 mars prochain, aura lieu la 9e Journée nationale du sommeil avec pour thème : sommeil et rythme de vie. À cette occasion, nous pourrons participer dans nos officines aux opérations de sensibilisation du public aux problèmes de sommeil.

Par ailleurs, il nous paraît important d’attirer l’attention sur le mésusage des hypnotiques, fréquent chez les personnes âgées. Les plaintes de troubles de sommeil chez les seniors ne correspondent pas toujours à une insomnie. Il peut s’agir de douleurs nocturnes (notamment rhumatismales) qui empêchent le sommeil, de troubles urinaires, d’une anxiété liée à l’isolement ou à une dépression, ou d’insomnies iatrogènes souvent ignorées. La prescription d’hypnotiques chez le sujet âgé ne doit être envisagée qu’après avoir fait l’inventaire de toutes les étiologies possibles (relevant parfois d’autres types de traitements) et après une évaluation minutieuse des causes médicales, psychiatriques et environnementales éventuelles. Elle s’inscrit dans une stratégie à court terme, dans les insomnies occasionnelles, transitoires ou réactionnelles.