Ce n’est que depuis une dizaine d’années que l’addiction au jeu, pourtant repérée depuis longtemps, est unanimement reconnue. En France, le chiffre d’affaires des jeux autorisés a été, selon l’INSERM (Expertise collective) multiplié par 400 entre 1960 et 2006, passant de 98 millions d’euros à 37 milliards d’euros. En outre, les jeux vidéo et sur Internet connaissent eux aussi une croissance exponentielle. Ces jeux peuvent conduire à des pratiques d’abus, voire de dépendance. En France, la prévalence de joueurs problématiques (ou excessifs) serait comprise entre 1,5 et 3 %. Les joueurs se rencontrent dans tous les milieux sociaux.
En2005, un psychiatre spécialisé dans les domaines de l’addiction lançait un appel en écrivant : « il serait temps de prendre le jeu au sérieux ». Il semble avoir été entendu. En effet, la problématique du jeu a été intégrée dans le Plan de prise en charge et de prévention des addictions (2007-2011) du ministère de la Santé afin de favoriser le dépistage et la prise en charge des joueurs en difficulté. Mais la plupart des joueurs pathologiques pensent pouvoir s’en sortir seuls… Nous avons donc, nous pharmaciens, un rôle important à jouer dans la lutte contre ce nouveau type d’addictions : dialogue avec les jeunes, notamment, avec les familles et actions de prévention.
Bien parler des addictions nécessite d’être bien formé. Pour cette raison, un programme UTIP sera bientôt proposé, abordant tous les types d’addictions (avec ou sans drogue) et les réponses à donner en officine.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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