Nous sommes souvent questionnés sur le rôle de la supplémentation vitaminocalcique dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique. Il convient de répondre qu’elle ne peut prétendre remplacer les traitements anti-ostéoporotiques spécifiques. L’insuffisance vitaminocalcique peut être une cause de non-réponse à ces traitements, d’où la nécessité de la supplémentation en association à ces derniers. Nous devons veiller tout particulièrement à la bonne observance des traitements, laquelle ne peut être obtenue sans une information adaptée concernant leur rôle.
Parfois, les patientes sont réticentes vis-à-vis des produits laitiers et des suppléments calciques, craignant des effets délétères éventuels. Nous pouvons les informer que des données présentées à un récent congrès (35e congrès de l’ASBMR, octobre 2013) apportent des éléments tout à fait rassurants concernant l’éventuel risque cardiovasculaire des apports calciques, sous réserve, bien sûr, d’une utilisation répondant au bon sens.
L’intérêt des légumes à feuilles (brocoli,...), des fruits secs et de certaines eaux minérales (Hépar, Contrexéville,...) est à souligner.
Des apports quotidiens de 1 000 à 1 500 UI de vitamine D sont recommandés. Il est difficile de les atteindre par la seule consommation de poisson, de beurre et d’œufs. La supplémentation est donc souvent justifiée, dès lors qu’elle est adaptée au taux de 25(OH)D3.
Enfin, il convient de toujours rappeler l’importance de l’activité physique (exercice de mise en charge comme la marche, la danse, le jogging,...) et l’intérêt du yoga et du taï-chi (amélioration de l’équilibre chez les sujets à risque de chute). L’arrêt du tabac est bien sûr évident.
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3 questions à…
Françoise Amouroux
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