Ce n’est que récemment que la réalité de la douleur chez l’enfant et le nourrisson a été clairement mise en évidence. Les professionnels de santé sont encore trop souvent démunis pour y répondre correctement, ce qui aboutit à une prise en charge de la douleur encore très inégale et souvent inadéquate. Les parents sont aussi très souvent mal informés…
La douleur mal soulagée au cours de la petite enfance provoque une majoration de celle éprouvée à l’âge adulte. Une expérience douloureuse précoce est toujours mémorisée ; elle laissera donc une trace qui aura son expression bien des années plus tard. Nous devons donc être très vigilants.
Nous sommes quotidiennement confrontés à l’officine aux douleurs liées aux poussées dentaires, aux otites, aux coliques, aux gastro-entérites et à des traumatismes divers. Nous devons alors renforcer nos messages auprès des familles afin qu’elles ne sous-estiment pas la douleur à laquelle peuvent être confrontés les enfants, qu’elles sachent les identifier et connaissent les conduites à tenir et les principes de la bonne utilisation des antalgiques.
Le dépistage et le traitement de la douleur des maladies chroniques doivent être développés. Soulignons à ce sujet qu’environ 10 % des enfants souffrent de migraine. Cette dernière est souvent méconnue et pourtant il s’agit de la céphalée primaire la plus fréquente chez l’enfant et sa non prise charge peut être source d’échec scolaire.
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