L’accident vasculaire cérébral (AVC) touche 400 000 personnes en France ; il y représente la troisième cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme, la première cause de handicap acquis de l’adulte. Malheureusement, l’AVC est souvent sous-estimé et mal connu. En tant que pharmaciens, nous avons un certain nombre de messages à faire passer et nous devons amplifier notre champ d’action, comme nous y invitent les articles de la loi HPST qui nous concernent.
L’AVC ne doit plus être une fatalité : ses facteurs de risque sont accessibles à la prévention : hypertension artérielle, diabète, tabagisme, sédentarité, obésité. Identifions les personnes à risque et vérifions qu’elles sont suivies régulièrement par un médecin et que leurs facteurs de risque sont maîtrisés. Attention aussi aux sujets âgés atteints de fibrillation auriculaire : ils sont à haut risque d’AVC. Or, la fibrillation auriculaire se traite (antiarythmique + AVK).
Les symptômes de l’AVC doivent être connus par tous, notamment par les sujets à risque et leur entourage. Ils constituent une urgence qui relève de l’appel au SAMU centre 15. La thrombolyse doit être effectuée moins de 4 h 30 après les premiers symptômes. Soulignons bien que l’accident ischémique transitoire (AIT) dont les symptômes durent moins d’une heure ne doit jamais être négligé : 30 % des patients victimes d’un AVC ischémique ont fait un AIT dans le mois précédant. Le risque maximal d’AVC suite à un AIT se situe dans les 24 heures qui suivent l’AIT. Ce dernier, comme l’AVC ischémique avéré, constitue une urgence, trop souvent méconnue. C’est le « syndrome de menace du cerveau » (the golden opportunity, comme disent les médecins anglophones). Lorsque nos patients reviennent à domicile, notre accompagnement thérapeutique doit être vigilant. Nous devons les informer de la nécessité de surveiller rigoureusement un certain nombre de paramètres : tension artérielle ‹ 140/90 mmHg (< 130/80 mmHg : diabétiques et insuffisants rénaux) ; LDL-cholestérol ‹ 1 g/L ; IMC ‹ 25 kg/m² ; en cas de diabète, normalisation glycémique (HbA1c ‹ 6,5/7 %).
Nous devons veiller à ce que l’observance des traitements soit respectée (médicaments de la sphère cardiovasculaire, traitement antithrombotique, thérapeutique des séquelles neurologiques).
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