Les affections veineuses chroniques sont l’indication la plus fréquente des dispositifs de compression (bande pour une utilisation de courte durée, chaussette ou bas jarret, bas-cuisse auto-fixant ou non, collant pour une utilisation à long terme). Il convient de souligner les efforts des fabricants pour rendre plus attractives les différentes gammes dont la différence esthétique avec les bas de lingerie s’estompe de plus en plus, facilitant ainsi une meilleure observance notamment par les patientes. Cependant, l’utilisation des dispositifs compressifs nécessite toujours une prise de mesure réalisée avec soin et un minimum d’informations à donner au comptoir.
Les mesures doivent être prises le matin ; sinon, il convient de demander au patient de rester une vingtaine de minutes au repos les jambes surélevées avant de procéder à la mesure. Cette dernière doit être réalisée à chaque renouvellement. On mesure les hauteurs (sol/jarret pour les bas jarret, sol/mi-cuisse pour les bas classiques à volants, sol/entre-jambes pour les bas cuisses anti-glisse et les collants) ; on mesure aussi les circonférences de la cheville (au-dessus des malléoles à l’endroit le plus mince), du mollet (au plus large), à mi-cuisse (pour les bas classiques), de la taille et des hanches au plus large pour les collants.
Les bas-cuisses antiglisse rencontrent un grand succès, notamment chez les patientes à large bassin. Cependant, ne les conseillez pas aux femmes dont les cuisses sont fortes et coniques. En effet, dans ce cas, le bas s’évase en haut de la cuisse sous la pression et la bande adhésive s’enroule sur elle-même. De même, si la peau manque de fermeté, les chairs remontent et font des bourrelets disgracieux sur le haut de la cuisse. Les patientes ont alors tendance à imputer, à tort, ce phénomène à une qualité médiocre du bas ou de la prise de mesure ! Il est important de rappeler les conditions d’entretien. Normalement, il faut renouveler les systèmes de compression tous les quatre à six mois à cause de la perte d’élasticité liée à l’usure. La prescription n’est pas limitée quant au nombre annuel d’unités. Elle doit cependant rester dans les limites du raisonnable.
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Françoise Amouroux
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