EN PRESCRIPTION, les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) sont des médicaments recommandés en première intention par l’AFSSAPS et la société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE) dans le RGO, en cas de symptômes typiques rapprochés (une fois par semaine ou plus) chez des patients de moins de 55 ans, sans symptômes d’alarme. Les IPP ont une efficacité supérieure à celle de toutes les autres classes thérapeutiques sur les symptômes liés à l’acidité gastrique. « Le pantoprazole agit directement sur la cause des troubles en se fixant et en inhibant de façon irréversible les pompes à protons qui envoient les ions acides vers l’estomac, rappelle le Pr Guillaume Cadiot, de l’Hôpital Robert Debré, à Reims. Une prise unique d’IPP entraîne une inhibition de près de 24 heures de la sécrétion acide. Ce mécanisme d’action permet un effet puissant et prolongé dans le temps jusqu’à la synthèse de nouvelles pompes à protons. »
La maladie n’est pas grave mais elle devient chronique et peut altérer considérablement la qualité de vie de ceux qui en souffrent. L’objectif majeur du traitement est le soulagement des symptômes, et c’est la principale attente des patients lorsqu’ils sollicitent les conseils du pharmacien. Depuis six mois, les officinaux disposent, avec Pantozol Control, d’un atout de qualité pour répondre efficacement à leurs attentes. Premier IPP disponible sur prescription médicale facultative (PMF), Pantozol Control a été élu Médicament Conseil de l’année 2010 (1er prix de l’innovation lors de Pharmagora). Aujourd’hui, 350 000 boîtes ont été vendues et 8 500 pharmaciens lui font confiance. Les résultats d’une étude clinique Pantozol Control 20 mg par jour, versus placebo, montrent que, après 7 jours de traitement, 70 % des patients présentent un soulagement total de leurs brûlures gastriques versus 33 % dans le groupe placebo, et le taux est de 80 % versus 46 % après 14 jours de traitement. En officine, le produit s’impose comme un médicament de première intention en conseil dans le traitement à court terme des symptômes du RGO fréquent (plus d’une fois par semaine), en association aux mesures hygiénodiététiques et posturales.
Faire évoluer les mentalités et les habitudes.
Nombreux sont les patients qui souffrent de RGO mais ils attendent souvent des mois avant de consulter, et, parfois, ils ne consultent jamais. « Pour améliorer leur qualité de vie, il faut les inciter à avoir recours à cette solution d’automédication rapide et sûre, or tous n’y ont pas accès car des freins persistent et certains automatismes doivent être remis en question », constate le Pr Robert Benamouzig (Hôpital Avicenne de Bobigny). Les réticences viennent souvent des patients qui, en quête d’un soulagement immédiat, continuent de consommer des pansements gastriques qui n’ont qu’une action partielle, brève et provisoire, alors que leur plainte est ancienne (parfois plusieurs mois) et récurrente.
De son côté, le pharmacien a parfois du mal à s’approprier ce conseil innovant et à convaincre ses patients d’attendre un délai de deux à trois jours pour bénéficier d’un soulagement efficace et durable, jour et nuit, avec une seule prise par jour. Pour être certain de dispenser un conseil de qualité et adapté, le pharmacien doit bien identifier la nature des troubles (brûlures, régurgitations acides) et leur fréquence (51 % des patients se plaignent de symptômes pluri-hebdomadaires ou quotidiens). Il doit aussi mener un questionnement précis pour écarter un risque de pathologies graves, repérer les signes d’alarme ou des antécédents particuliers et les symptômes atypiques qui doivent conduire à une consultation médicale. « Pour aider les équipes officinales, Nycomed a déjà effectué en collaboration avec la SNFGE plus de 8 500 formations dans le respect du bon usage de Pantozol Control, et un site internet (www.pantozolcontrol.fr) sera mis prochainement à la disposition des patients, avec l’autorisation de l’AFSSAPS, pour les aider à mieux comprendre leur maladie, leur traitement et les mesures de prévention », précise Karl Parance, directeur BU OTC Nycomed.
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