Plus de 200 médecins et scientifiques internationaux remettent en question l’utilisation du triclosan et antimicrobiens apparentés dans les produits de consommation courante. Ils seraient bien plus toxiques que bénéfiques.
On les trouve dans certains gels hydroalcooliques, savons, dentifrices, mais aussi dans les jouets, les tapis et autres produits de consommation courante… Il s’agit des molécules de la famille du triclosan et du triclocarban, utilisées pour leurs propriétés antimicrobiennes. Mais leurs risques seraient bien supérieurs aux bénéfices, alertent 206 scientifiques de 29 pays différents, dans un appel mondial contre l'utilisation de ces produits, « The Florence Statement on triclosan », publié dans la revue « Environmental Health Perspectives ».
En effet, le triclosan est suspecté d’être perturbateur endocrinien. Il persiste dans l’environnement, perturbe le système hormonal et reproductif des animaux et serait aussi toxique pour l’homme. Les preuves de sa toxicité fœtale (petit poids de naissance, faible périmètre crânien) s’accumulent. De plus, Il serait responsable d’allergies et d'asthme, surtout chez les enfants, et favoriserait le développement de cancers du sein.
Aujourd'hui, l’Europe tolère sa présence en tant que conservateur pour des taux ne dépassant pas 0,3 % pour les dentifrices, savons, gels douche, déodorants en stick, poudres pour le visage, produits anticernes et produits de manucure, et 0,2 % pour les bains de bouche.
Mais aux yeux des scientifiques du manifeste, cette mesure de précaution ne suffit pas. Afin d’éviter une exposition trop importante à ces substances, ils demandent que ces produits ne soient plus utilisés, sauf pour usage médical (par exemple, pour un dentifrice indiqué en traitement de gingivites). De plus, ils appellent les autorités nationales à plus de transparence, en veillant à ce que tous les produits qui en renferment l’indiquent clairement sur leur étiquetage.
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Françoise Amouroux
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