LE DIABÈTE de type 2 s’affiche de plus en plus comme une maladie polyfactorielle. Contrairement aux monothérapies, Janumet agit sur les trois dysfonctionnements clés du diabète de type 2 pour améliorer le contrôle glycémique. En réponse à l’insulino-déficience, il amplifie la réponse insulinique du pancréas, pour remédier à l’insulinorésistance, il augmente la sensibilité à l’insuline et la captation du glucose par le muscle et le tissu adipeux, et, en cas de surproduction de glucose hépatique, il en diminue la libération. Janumet combine les modes d’action de deux médicaments efficaces : la puissance d’augmentation des incrétines par un inhibiteur de la DPP-4, et les bénéfices démontrés de la metformine sur la glycémie. Les inhibiteurs de la DPP-4 agissent en augmentant la capacité propre de l’organisme à faire baisser le taux de glucose dans le sang. En association fixe à la metformine, ils apportent une efficacité additive substantielle, avec un profil de tolérance comparable à celui de la metformine en monothérapie. Ce nouveau traitement permet aux médecins de cibler de façon exhaustive tous les dysfonctionnements du diabète type 2.
Moins d’effets secondaires.
Plusieurs études cliniques montrent que l’association metformine et sitagliptine diminue significativement le taux de HbA1c (1 % en moyenne), le pic postprandial et la glycémie à jeun. Dans une étude clinique distincte de 52 semaines de non-infériorité, l’efficacité sur le contrôle glycémique a été comparable chez les patients traités par metformine plus sitagliptine, et chez les patients recevant metformine plus un sulfamide hypoglycémiant. Il a également été observé une perte de poids de -1,5 kg dans le groupe metformine plus sitagliptine versus une prise de poids +1,1 kg avec l’association sulfamide plus metformine, et moins d’épisodes hypoglycémiques (4,9 %) que chez les patients recevant un sulfamide plus metformine (32 %).
Les indications remboursées de Janumet, en complément du régime alimentaire et de l’exercice physique, concernent les patients insuffisamment contrôlés par metformine seule à la dose maximale tolérée, ou les patients déjà traités par l’association séparée sitagliptine/metformine, ainsi qu’en association à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie), lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. L’AMM en trithérapie avec une glitazone (thiazolidinedione), lorsque les doses de metformine et de glitazone ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat, est non remboursée.
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