ALORS QUE la circulation du virus semblait assez limitée en 2006 et 2007, une résurgence de la rougeole est observée en métropole depuis le printemps 2008. En 2009, le nombre provisoire de cas déclarés est donc de 1 525, soit 2,47 pour 100 000 habitants. Deux pics ont été observés en février et en juin. Et, après une baisse jusqu’en novembre, le nombre de cas mensuel est à nouveau en augmentation depuis décembre. Parmi les cas déclarés, 28 % concernaient des patients hospitalisés. Deux encéphalites, dont 1 décès, ont été rapportées, ainsi que 167 pneumopathies, dont 1 décès dans un contexte de comorbidité.
Les taux d’incidence les plus élevés sont observés chez les moins de 2 ans (122 patients avaient moins de 1 an), les adolescents et les jeunes adultes (23 % des cas). L’augmentation de la proportion de cas chez les moins de 1 an et les 20-29 ans est préoccupante, souligne l’InVS, car les complications sont plus fréquentes et sévères dans ces groupes d’âge. Elle montre aussi le niveau d’immunité insuffisant des jeunes adultes (les jeunes mères ne transmettent pas d’anticorps maternels pendant la grossesse) et l’importance des recommandations vaccinales dès 9 mois pour les enfants entrant en collectivité.
Couverture vaccinale insuffisante.
D’une manière générale, malgré une amélioration ces dernières années, la couverture vaccinale reste insuffisante. En témoignent également les cas groupés en collectivités scolaires rapportés en 2009, l’école étant le lieu présumé de contage de 3 % des cas pour lesquels l’origine de la contamination est renseignée.
Des foyers épidémiques ont aussi été observés dans la communauté des gens du voyage, mettant en évidence à la fois la circulation importante du virus et le niveau insuffisant de la couverture vaccinale dans cette population.
Il faut donc, insiste l’InVS, renforcer les activités de vaccination des jeunes enfants et celles du rattrapage pour les plus âgés et les jeunes adultes. La recommandation actuelle de vaccination (avec un vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole) est une première dose à 12 mois et une deuxième entre 13 et 24 mois. Le rattrapage cible les enfants et adolescents nés en 1992 et au-delà pour atteindre deux doses (jusqu’à 18 ans en 2010) et les adultes nés entre 1980 et 1991 pour atteindre une dose (19 à 30 ans en 2010).
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