Clé 1 : connaître l’ennemi.
Vecteurs de nombreuses maladies, es moustiques sont présentés comme les plus grands tueurs en série. Les plus connus sont l’anophèle (vecteur du paludisme), l’aedes (vecteur de la fièvre jaune, du chikungunya et de la dengue) et le moustique culex (encéphalite japonaise). Les moustiques du genre Anophèle et Culex sévissent dans les zones tropicales. Ils piquent principalement à la tombée du jour et la nuit. Les moustiques du genre Aedes piquent principalement le jour. On les retrouve en zones tropicales mais aussi en zones tempérées (Madère).
Clé 2 : connaître les différents moyens de lutte antivectorielle.
Pour lutter contre les moustiques, deux moyens complémentaires peuvent être proposés : les répulsifs (insectifuges ou repellents selon le terme anglais) et les insecticides. Les répulsifs sont des biocides qui présentent la propriété d’éloigner les insectes. Ils agissent en modifiant la perception olfactive du moustique. Ces produits sont appliqués sur la peau, sur les parties découvertes. Au minimum, trois applications par jour sont nécessaires, à adapter selon la durée d’action indiquée par le fabriquant. Cette durée d’action varie selon la concentration et le principe actif (DEET, icaridine, IR 3535, EHD et citriodiol) et selon les conditions d’utilisation.
Les insecticides agissent au niveau du système nerveux de l’insecte et entraînent sa mort. Il s’agit principalement des pyréthrinoïdes (pyréthrine, perméthrine). Ils peuvent être appliqués sur les vêtements ou les toiles des moustiquaires, ou répandus dans l’air ambiant (diffuseurs électriques, aérosols, serpentins).
Clé 3 : défendre sur tous les fronts.
Plusieurs gammes de produits sont disponibles (Insect Écran, Apaisyl, Moustifluid, Cinq/cinq, Prébutix). La plupart des produits sont des lotions en spray. Le choix du produit tient compte de la destination du voyageur (zone tempérée ou tropicale), de ses caractéristiques (âge, grossesse, allaitement) et de la qualité de sa peau (lait Apaisyl Répulsif Moustique Peaux sensibles).
Il est généralement recommandé d’utiliser un répulsif cutané et d’imprégner les vêtements avec un insecticide. Le port de chaussures fermées et d’habits très couvrants, resserrés aux poignets et de couleur claire est préférable. Une tenue claire et sans motif attire moins les moustiques et présente l’intérêt de rendre les moustiques plus visibles. Les parfums et les crèmes parfumées sont à éviter pour ne pas attirer les moustiques.
Clé 4 : l’efficacité du produit dépend de son bon usage.
Dans tous les cas, il est nécessaire de se reporter aux modalités d’utilisation du produit. Certains produits peuvent être utilisés chez les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Les répulsifs ne doivent pas être appliqués sur les seins en cas d’allaitement. Des précautions doivent être prises par temps chaud et humide. La transpiration ou les baignades réduisent la durée d’action. En outre, la transpiration (acide lactique) attire les moustiques ; il est donc conseillé de prendre des douches régulières.
En cas d’utilisation d’une protection solaire concomitante, il est recommandé d’appliquer en premier la crème solaire et de respecter un délai d’environ 20 minutes avant d’appliquer le répulsif.
Enfin, la conservation des répulsifs est généralement plus courte (de quelques mois) en zone tropicale.
Clé 5 : élargir la protection.
Les moustiquaires sont une barrière efficace contre les moustiques, à condition d’être bien utilisées et posées. Elles sont généralement imprégnées d’insecticides (pyréthrinoïdes). Des solutions d’imprégnations sont disponibles (Insect Écran Vêtement solution de trempage). Il existe également des moustiquaires pré-imprégnées industriellement à longue durée d’action.
La climatisation permet de diminuer les risques de piqûres mais elle ne constitue pas une protection suffisante.
Les répulsifs aux huiles essentielles (citronnelle et géranium) sont à la fois efficaces et bien tolérés (Moustic’spray de Naturactive).
Les appareils à ultrasons, la prise de vitamine B et l’homéopathie ne sont pas officiellement recommandées (Cf. recommandations aux voyageurs 2015), de même que les bracelets. Ces derniers (gamme Para’kito aux huiles essentielles) constituent cependant une alternative intéressantes pour les personnes qui ne souhaitent pas utiliser de biocides. Disponibles en pharmacie, ils peuvent être proposés après avoir indiqué clairement les recommandations en vigueur.
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Françoise Amouroux
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