UNE PREMIÈRE ÉTUDE menée par l’équipe du Pr Yves Lévy, directeur du programme de recherche vaccinale de l’ANRS (France Recherche Nord&Sud Sida-HIV Hépatites) en collaboration avec l’institut de recherche vaccinale (VRI) et l’INSERM, a évalué l’immunogénicité de trois vaccins afin de déterminer la meilleure stratégie vaccinale.
Ces vaccins ont été construits avec un vecteur MVA (virus dérivé de la vaccine, non pathogène) et associés à des anticorps ciblant les cellules dendritiques. Après injections chez le singe, les chercheurs ont constaté une bonne réponse immunitaire humorale et cellulaire. Celle-ci est d’autant plus augmentée quand le MVA est utilisé comme premier vaccin et les anticorps reconnaissent spécifiquement les cellules dendritiques en seconde injection.
Ces résultats prometteurs ont permis à une deuxième équipe du VRI, dirigée par le Dr Nabila Seddiki en collaboration avec le Baylor Institute of Immunology (USA) et l’ANRS, d’effectuer une seconde étude, pour comprendre les mécanismes sous-jacents de la réponse immunitaire post-vaccinale dans le cas d’une infection au VIH.
Atténuation de la réplication du VIH.
Baptisée DALIA, les chercheurs ont utilisé des cellules dendritiques, chargées avec des antigènes du VIH et ont testé le vaccin thérapeutique. L’essai a été réalisé chez des patients possédant un taux de LTCD4 supérieur à 500 mm3, des cellules T régulatrices (ou suppressives) spécifique au VIH et une charge virale contrôlée sous antiviraux. Suite à l’injection du vaccin, une forte réponse immunitaire des Lymphocytes T a été décelée chez l’ensemble des personnes. Ces réponses coïncident avec une augmentation de la réponse des cellules T effectrices anti-VIH et une atténuation de la réplication du VIH après l’arrêt des antiviraux sur une durée de six mois. Ces résultats solides montrent le rôle non négligeable des cellules dendritiques et des lymphocytes T régulateurs (ou suppresseurs). Ils sont plus qu’encourageant pour la recherche d’un vaccin thérapeutique. Les prochains essais « devront prendre en compte et chercher à moduler les réponses suppressives afin d’augmenter l’efficacité des vaccins », précise le communiqué conjoint de l’INSERM, de l’ANRS et du VRI.
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