Les dépenses de santé ont augmenté de 10,2 milliards d'euros entre 2012 et 2015 notamment en raison d'un accroissement des hospitalisations ponctuelles et du poids des maladies psychiatriques, selon un rapport publié par l'Assurance-maladie.
L'Assurance-maladie a passé au crible les dépenses de santé entre 2012 et 2015 des 57 millions de bénéficiaires du régime général, soit 4 assurés sur 5. Une « analyse médicalisée » élaborée dans le cadre de son rapport annuel attendu dans plusieurs semaines, qui contiendra ses pistes d'économies.
En 2015, les dépenses des affiliés du régime général de la Sécurité sociale se sont ainsi élevées à 133,6 milliards d'euros. Pour moins d'un assuré sur deux, les soins couverts concernaient des pathologies chroniques, des traitements médicamenteux spécifiques au long cours ou la maternité. Pour le reste de la population, soit 31 millions d'assurés, il s'agissait de « consommation de soins courants », relève l'étude.
Les grandes tendances observées depuis 2012 (date du début des analyses médicalisées) se confirment en 2015 avec « un recours important et croissant » aux hospitalisations ponctuelles sans lien possible avec une pathologie spécifique (+ 335 000 personnes sur quatre ans), souligne-t-elle. La hausse du nombre de ces hospitalisations, qui s'explique par le vieillissement de la population, en fait le premier poste de dépenses (30,7 milliards d'euros).
Autre phénomène confirmé par l'étude, « le poids de la santé mentale » (traitement des maladies psychiatriques ou consommation de psychotropes) avec des dépenses versées à plus de 7 millions de personnes, atteignant 19,3 milliards d'euros (soit +2,3 % en moyenne chaque année entre 2012 et 2015).
En troisième position, la prise en charge des cancers s'élevait à 14,1 milliards d'euros et couvrait 2,5 millions de malades. En moyenne, 11 400 euros environ par an et par patient ont été remboursés par l'Assurance-maladie pour les traitements des cancers en phase active. Entre 2012 et 2015 ces dépenses ont augmenté en moyenne de 4 % par an, principalement en raison de nouveaux médicaments, précise l'étude.
L'Assurance-maladie qui, pour la première fois, a élaboré des projections, estime que le nombre de personnes concernées pour la plupart des pathologies va croître entre 2016 et 2020, mais moins rapidement, du fait « notamment d'une évolution démographique plus modérée ».
Dans le cas du diabète, en revanche, les patients augmenteraient de 12 %, a-t-elle évalué. En 2020, plus de 4 millions de malades seraient concernés, ce qui justifie des actions de prévention de maîtrise des dépenses, conclut l'Assurance maladie.
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