Au niveau mondial, déjà, la stérilisation féminine est la méthode de contraception la plus utilisée, puis les méthodes au long cours (implants, dispositif intra-utérin) et enfin que la pilule.
Avec une forte disparité entre les pays. La loi Neuwirth de 1967 ouvre une voie et l’arrivée de la pilule permet aux femmes de gérer elles-mêmes – efficacement — leur fécondité. La pilule devient le symbole de leur émancipation et de la libération sexuelle. Elle supplante assez rapidement le DIU, les médecins français le déconseillant chez les nullipares.
Les années 1980 et l’épidémie du sida légitiment le recours au préservatif masculin en début de vie sexuelle et lors des rapports avec un nouveau partenaire. Si bien qu’aujourd’hui la norme contraceptive attribue aux femmes une méthode selon leur âge et leur situation relationnelle : préservatif, pilule en couple stable, puis DIU après les enfants. Cette norme limite la possibilité de choisir le contraceptif qui leur convient et renforce la responsabilité de la femme dans la contraception.
La crise des pilules de 2012, début de la diversification
Quatre ans après, report de la pilule vers d’autres méthodes se maintient avec un trio gagnant, pilule, dispositif intra-utérin (DIU), préservatifs. Chez les 15-19 ans comme chez les 45 à 49 ans, le schéma contraceptif n’a pas évolué. Pilule ou préservatif chez les plus jeunes, DIU ou contraceptif à l’autre extrême de la tranche d’âge. Chez les 20-29 ans une double tendance de fond est constatée pour remplacer la pilule, soit par des méthodes à l’efficacité élevée (DIU, implant), soit au contraire, par le préservatif. Chez les femmes de 20-24 ans, le recul de la pilule s’est fait avec un report sur le DIU, l’implant, mais aussi le préservatif dont le pourcentage a doublé dans cette tranche d’âge. Les 25 à 29 ans utilisent maintenant le DIU dans les mêmes proportions que les femmes de 30 à 34 ans en 2010.
La 3e génération poursuit son déclin
Les contraceptifs oraux de 3e et 4e générations poursuivent leur déclin. Leur place passe de 48 % des contraceptifs oraux combinés (COC) en 2012 à 21 % en 2015. Les ventes totales des COC diminuant globalement de 5 % par an depuis 2012. L’ANSM avait alors recommandé l’association lévonorgestrel + œstrogène 20 µg, et une attention particulière aux facteurs de risque individuels. Un changement de cap qui a évité 341 hospitalisations pour embolies pulmonaires en 2013. Des chiffres confirmés par une étude de la CNAM publiée dans le « BMJ », qui montre également que l’association recommandée est associée à un moindre risque d’embolie pulmonaire, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral comparés aux COC dosés à 30-40 µg d’œstrogène.
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