Vaccination contre la grippe A (H1N1) en ville

Les négociations achoppent sur la rémunération

Publié le 18/01/2010

Article réservé aux abonnés

DEPUIS mardi dernier, les médecins de ville sont autorisés à pratiquer la vaccination contre la grippe A(H1N1) dans leur cabinet. En théorie seulement. Car en pratique, la question de leur approvisionnement en vaccins n’est toujours pas réglée. La réunion qui s’est tenue en fin de semaine dernière entre les représentants du ministère de la Santé et ceux des syndicats d’officinaux n’a en effet pas permis aux deux parties de se mettre d’accord. Principal point d’achoppement : la rémunération. Trois types d’indemnisation sont envisagés et « les montants sont en cours de négociation », indique l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Selon nos informations, le tarif avancé pour la dispensation sur prescription médicale aux patients des présentations monodoses (Focetria) pourrait osciller entre 2,20 euros et 3,50 euros de marge nette pour le pharmacien ; la fourniture aux médecins d’un stock d’amorce de vaccins unidoses en conditionnement multiple (Focetria et Panenza en boîte de 10 unidoses) pourrait être rémunérée 20 euros HT ; enfin, le renouvellement de ce stock serait payé 10 euros HT. Mais rien n’est encore décidé. « Il s’agit de propositions », insiste Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). La question devrait être tranchée dans la semaine à l’occasion d’une nouvelle réunion au ministère.

Déjà, les syndicats ont obtenu l’assurance que la distribution des vaccins, aux patients et aux médecins, sera effectuée par l’ensemble du réseau officinal, comme ils le souhaitaient. Dans un courrier adressé le 7 janvier à la ministre de la Santé, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Gaertner, avait notamment demandé qu’aucune officine ne soit écartée du dispositif. Rappelons que dans un premier temps, le gouvernement avait envisagé de confier la dispensation des vaccins à 2 000 ou 3 000 pharmacies référentes seulement.

Pour l’heure, en l’absence d’accord sur la rémunération des pharmaciens, les médecins doivent continuer à s’approvisionner auprès des centres de vaccination.

C. M.